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Pourquoi les Caves du Roi ?
Dans les premières années du XVIIIè siècle Louis d’Arboulin, marchand de vin privilégié du Roi, installe à Sèvres un magasin pour « Sa Majesté et les Maisons royales » qui deviendra le 10 décembre 1779 « Les Caves du Roi ».
Pendant 150 ans vins et champagnes reposeront dans ces caves que les propriétaires successifs agrandiront en creusant des galeries sous la colline.
En 1852, la bière remplace le vin et l’établissement devient la brasserie des Caves du Roi. En 1946 on produit jusqu’à 220 000 hectolitres de bière puis l’activité décline et on assiste à la fermeture en 1950. Aujourd’hui subsistent après environ trois siècles d’activité uniquement quelques galeries. Sur ces couloirs creusés et profonds, après de gros travaux de consolidation, on peut voir les fondations d’immeubles d’habitation.
Très curieux de déambuler dans ces couloirs où sont restés accrochés aux murs des enseignes de marque de bière, des publicités, des tonneaux, des bouteilles de « Jaffa Gold » aussi bien vides que pleines.
Quelques personnes passionnées, tel notre guide, participent à la sauvegarde de ces vestiges qui font notre Histoire.
Le
Quartier latin
Rendez-vous au pied de la fontaine Saint-Michel sur le boulevard Saint-Michel plus familièrement appelé « Boul’Mich ».
Après quelques détails sur la création de cette fontaine en 1860 par l’architecte Gabriel Davioud et par le sculpteur Francisque Duret « Saint-Michel terrassant le démon », nous nous rendons rue de la Huchette datant
du XIIè siècle, rue de la Harpe pour observer les "façades à fruits
ou à ventre" qui correspondent à une manière de construire de cette époque.
Visite incontournable du quartier, l’Église Saint-Séverin au style gothique flamboyant. La conférencière nous a décrit les nombreuses étapes de construction de cette église, les agrandissements à des époques différentes, les styles, les piliers, les vitraux, les sculptures, l’orgue ainsi que la fresque de la chapelle du Jugement dernier. Nous avons pu observer dans la chapelle du Saint-Sacrement la peinture du Christ donnant la communion ainsi que les peintures de Georges Rouault. On continue la visite et après le passage étroit du cul de sac de la Salambières, nous nous sommes rendus à l’église de Saint-Julien-Le-Pauvre. Cette dernière très ancienne, fait partie des quatre premières églises de Paris. On y accueillait les étudiants. Abelard, (philosophe, dialecticien et théologien chrétien) vient s’y installer et c’est à partir de ce moment que les étudiants viennent nombreux dans cette église. A voir, le chœur, les figurines sculptées sur les chapiteaux avec des visages humains et des corps d’oiseaux « les harpies », le lutrin, la vierge à l’enfant et la pierre tombale.
Quelques explications communiquées par la conférencière :
• le nom de quartier latin vient du fait que tous les étudiants étrangers avaient obligation de parler latin pour pouvoir échanger
• le square qui jouxte l’église Saint-Séverin fut autrefois un charnier. Aujourd’hui il est fréquenté par un centre de loisirs pour enfants et par de nombreux mariés qui viennent se faire photographier.
Cette promenade nous a fait découvrir un des plus anciens quartiers de Paris.
Le parcours dans les Catacombes (environ 20 mètres sous terre) s’effectue dans l’une de ces anciennes carrières souterraines creusée probablement au
XVè siècle. Les anciennes carrières de la Tombe Issoire, exploitées depuis le haut Moyen-Âge, ont été transformées, à partir de 1785, pour recevoir le dépôt ossuaire de l’antique cimetière des Innocents,
situé près des Halles, où s’entassaient depuis des siècles les dépouilles des habitants de Paris (environ six millions de Parisiens).
Dans le labyrinthe, on aperçoit au plafond des marques anciennes d’outillage, un trait noir servant de repère dans les galeries, des inscriptions sur les murs (exemples : 5J1848 – avenue de Montsouris – 1780 – chemin
conduisant à l’escalier…) des piliers à bras, des piliers tournés, des sculptures.
Dans la partie ossuaire lieu consacré le 7 avril 1786, les transferts des ossements des différents cimetières parisiens eurent lieu jusqu’en 1860. Les premiers ossements sont jetés en vrac mais
en 1810, Héricart de Thury, inspecteur général des Carrières fait de l’ossuaire un véritable monument au décor macabre. Les Catacombes deviennent alors un lieu de visite renommé. Les ossements – principalement des tibias, fémurs, crânes – sont rangés, empilés et parfois forment un décor.
On peut lire des plaques de provenance des ossements (exemples : hôpital de la Trinité, couvent des Carmes, cimetière Saint-Etienne-des-Grès,…)
Il s’agit vraiment d’un voyage hors du temps.