Visite de l’Hôtel de Ville de Paris
Nous accédons au 1er étage par l’escalier d’honneur (photo1) qu’empruntent tous les invités de marque. Nous pénétrons alors dans un 1er salon :la salle des fêtes.
La médiatrice nous fait un exposé sur l’histoire du bâtiment. C’est François Ier qui décida de doter la capitale d’un bâtiment somptueux sur l’emplacement choisi par Etienne Marcel (XIVème s.), prévôt des marchands.
Le 1er maire de Paris est Jean-Sylvain Bailly et c’est lui qui accueillera Louis XVI à l’hôtel de ville, le 17 juillet 1789, en lui remettant une cocarde tricolore. Ce moment historique est à voir dans un tableau dans le salon Jean-Paul Laurens (photo 2). Trois ans plus tard la fonction de maire disparait et ne sera réactivée qu’en 1977 par Jacques Chirac.
Pendant la Commune, en 1871, la destruction volontaire du bâtiment sur décision de son gouverneur, ne laissera que des ruines. L’incendie durera plusieurs jours.
Pour le nouvel édifice, le projet retenu en 1873, durant la 3ème république, propose un bâtiment très ressemblant à l’ancien mais plus étendu.
Notre guide, nous détaille le décor qui nous entoure, fastueux tout en dorures, cristal, peintures et sculptures (photos 3 & 4). Ce choix de décor veut affirmer que le peuple mérite ce qui est beau. Parmi les peintures, près du plafond, des femmes représentent chaque région, par exemple, Bourgogne et Bretagne dans la photo (n°5). Le blason de Paris et la devise française, s’affichent à plusieurs endroits.
Nous passons ensuite dans le salon G. Bertrand (1849-1929) du nom du peintre dont les œuvres recouvrent murs et plafond. Elles sont à la gloire de la France rurale du XIX. Des statues évoquent les travaux des champs (photo 6). Dans le salon suivant, celui de J.-P. Laurens, les 6 panneaux gigantesques racontent des épisodes marquants de la défense des libertés municipales ; par exemple (photo 7) Etienne Marcel protégeant le dauphin lors des massacres de la guerre de 100 ans (1337-1457). A remarquer dans cette salle, un lustre de plus de 300 kgs !
Ce salon offre aussi une vitrine qui regroupe des documents signés par d’éminents visiteurs, ainsi : Nelson Mandela, les 3 astronautes d’Apollo 11 (photo 8) ou Elisabeth II.
Nous entrons ensuite dans un salon immense, le salon des Arcades, composé de trois espaces : arts, sciences, lettres. Le parquet, d’origine, est une vraie mosaïque de bois (photo 9). De célèbres peintres ont réalisé la décoration. Ainsi, au plafond, Léon Bonnard (1883-1922) a figuré Apollon montant Pégase (photo 10). La vue sur Notre-Dame et la Seine, imprenable, est la même que celle du bureau du/de la maire (photo 11).
Nous passons dans un couloir orné de très jolis vitraux modernes évoquant d’anciens métiers (photo 12) pour arriver dans la dernière salle de notre visite : le salon Puvis de Chavannes (1824-1898). Cet élève d’Eugène Delacroix a réalisé d’immenses toiles qui ont été adaptées à la pièce, entourant les portes.
Pour compléter la visite, la médiatrice nous a précisé que lors des « journées du patrimoine » une visite plus complète avait lieu; comprenant la salle du conseil, le bureau du maire, la bibliothèque et d’autres salons. Cependant, les visites de groupe comme la nôtre restent rares et tributaires des événements officiels qui sont très nombreux, environ 450. Nous avons donc été très chanceux.
Toutes les photos mentionnées sont à retrouver sur le site, espace adhérents, Rubrique « Galerie photos de vos sorties »
Établissement dédié à toutes les musiques : concerts, expositions, musée, pratique musicale…
Première cité de la Musique, le quartier a connu une vraie transformation depuis les cinquante dernières années.
En effet, auparavant les salles de concert les plus connus se situent toutes à l’ouest parisien, peuplé d’une population plutôt bourgeoise. La partie de l’est parisien beaucoup plus industrielle avec les gares du Nord, de l’Est, le canal de l’Ourcq concentre une population ouvrière. Le vent soufflant de l’ouest vers l’est où sont implantées les usines, ramène des fumées.
Une idée de démocratiser la musique se profile avec en 1989 la création de l’opéra Bastille pour le bicentenaire de la révolution française.
Dans le quartier de la Villette sont installés les « abattoirs de la Villette » détruit dans les années 70. Á cet emplacement passait une ligne de chemin de fer « Paris Bestiaux ».
Tout étant détruit sauf l’ancienne halle transformée, se profile l’idée de créer un quartier dédié à la musique. C’est ainsi que les structures de la Cité de la Musique, le Zénith, le Conservatoire et la Philharmonie voient le jour.
Un nouveau public, moins aisé et moins habitué, à écouter de la musique classique découvre ces différents lieux.
La Cité de la Musique – architecte Christian de Portzamparc – offre une salle de concert de 800 places. Son musée est consacré aux instruments.
Jean Nouvel architecte, dépose le projet pour la construction du bâtiment de la Philharmonie. Il remporte le concours par rapport au budget annoncé – 100 millions d’euros – en final il aura coûté 386 millions d’euros . Il sera inauguré le 14 janvier 2015.
Cette bâtisse semi-enterré tout en béton décoré d’environ 340 000 oiseaux en feuilles d’aluminium – les oiseaux représentent l’envolée lyrique – des murs gondolés, s’avère être une véritable innovation architecturale, scénographique et acoustique. La grande salle Pierre Boulez propose 2 400 places assises en configuration symphonique et jusqu’à 3 600 places en configuration parterre debout (salle modulable). L’orchestre peut accueillir jusqu’à 120 musiciens et 240 personnes pour un chœur. L’acoustique est excellente, un nuage central du décor sert aussi à moduler le son, les aspérités du mur et les équipements au niveau du plafond favorisent la circulation du son. Le jeu de couleurs des sièges et les différentes teintes de bois, donnent à ce lieu une sensation de bien-être chaleureux.
Dans cette salle dite démocratique on voit bien de partout.
Le prix de la place s’échelonne entre 10 et 40 €.
Ce bâtiment construit entre 2007 et 2015 fête ses 10 ans. Quelques travaux sont encore en cours, les espaces de circulation, les moquettes, les vernis des portes rafraîchis dégagent une ambiance plus chaude.
L’architecte associé à la conception et à la réalisation de la salle de concert est Brigitte Métra.