Visite guidée par un guide conférencier : découverte du Quartier Arménien
Une promenade pour découvrir le quartier arménien d’lssy. L’histoire, la vie quotidienne et religieuse y seront évoquées pour un saut dans le temps, pour une découverte culturelle. Histoire d’une collaboration étroite entre une communauté et la ville …. Issy-les-Moulineaux fût une des terres d’accueil de ce peuple.
Histoire de ce peuple
C’est à partir du Génocide de 1915 que l’histoire de ce peuple a connu bien des péripéties. Les Arméniens butés, massacrés par les Turcs ont commencé à s’exiler. Ceux qui en réchappent vont se diriger dans deux directions.
Une partie va être récupérée par les Américains via « la société des nations SDN » ce qui les mènera aux Etats-Unis raison pour laquelle nous avons des Arméniens protestants évangélistes.
Le gouvernement Turc et la « SDN » vont taxer ce peuple avec un tampon « sans retour possible ». Cela fera d’eux des apatrides, des personnes qui n’ont pas de pays – pas de retour possible.
L’autre partie arrive au Liban et en Syrie. Ces deux pays passent sous protectorat français. Á partir de ce moment-là il va être permis, par bateau entier, de rejoindre la France et principalement la ville de Marseille. Nombreux d’entre eux vont y rester. D’autres vont remonter avec un arrêt dans le couloir rhodanien où ils pourront exercer leur art dans le domaine de la chaussure ainsi que dans le traitement du ver à soie. Un groupe arrive à Paris dans le 9ème du côté de Belleville.
En région parisienne, une nouvelle ville est en pleine expansion industrielle : Issy-les-Moulineaux.
Á l’époque c’est un peu la zone mais beaucoup d’industries viennent s’installer : les usines de munitions Gévelot, les blanchisseries de Grenelle, les usines Citroën, les ateliers de peinture Lefranc… Après la première guerre mondiale, il leur faut de la main-d’œuvre. La communauté Arménienne est disposée à accepter ces emplois et s’installe sur l’île Saint-Germain sur des terrains vagues dans cet endroit valloné. Les enfants arméniens appelleront ce lieu le “Texas”.
Dans les années 30 et 40 cette population reprend sa fierté en se disant : nous étions des artisans, des travailleurs indépendants on ne sait pas si on va pouvoir retourner dans notre pays d’origine donc on va essayer de s’élever socialement et récupérer des métiers ce qui fera que nous serons notre propre patron.
Le haut de la colline d’Issy-les-Moulineaux est pratiquement insalubre et inhabité. Malgré cela, ils vont acquérir des lopins de terre dans cette zone appelée « le plateau » ce qui correspond aux actuelles rues de la Défense, du Fort, du Boulevard Rodin. C’est boueux, pentu ce qui ne les effraient pas n’y ne les rebutent pas. Ils construisent des maisons solides pour se loger, la vie sociale va se créer autour, on s’aide les uns, les autres et progressivement reformer une vie de village et reconstituer des particularités régionales et des regroupements par affinités d’activités.
Dans ce quartier habitent des Arméniens mais aussi des Italiens. Jamais les différentes confessions religieuses (chrétiens, évangélistes, orthodoxes) n’a fait l’objet de tensions. Tous ces peuples ont comme raison d’être la lutte contre l’adversité.
Retour rue de la Défense riche en symboles qui rappellent la vie de l’époque.
La rue était boueuse tortueuse avec plein de petites maisons d’environ 40m2 en brique, en meulière, crépis – à l’époque ce n’est pas glorieux. Un petit appenti sur le côté permettait de mettre des machines pour filer le textile : 50 ateliers de tissage, 350 ateliers de montage ce qui représentait une production de 25 % du textile français dans les années 50. Tricotage, filage, textile, et beaucoup d’autres métiers existaient rue de la Défense. On comptait cinq épiceries, des cafés, boucheries, boulangers une vraie vie de quartier.
Les nombreux escaliers étroits servent à gagner des rues. Il existe une loi du quartier : tout le monde surveille tout le monde. De nombreuses portes d’entrée gardent encore le motif de bouquet de fleurs qui sort du vase (année 1925) style art déco – motifs du vase et style de ferronnerie. Les mariages étaient souvent arrangés afin de conserver les coutumes.
Monuments représentatifs de la rue :
En 1988, les Arméniens, afin de remercier tout ce que la ville d’Issy-les Moulineaux a fait après le séisme qui a touché l’Arménie, ont offert un monument à la ville. Le « Monument aux Oiseaux ». On peut lire : « En hommage à la solidarité du peuple français et en particulier à la ville d’Issy-les-Moulineaux envers le peuple arménien après le séisme du 7 décembre 1988 ». Un lien étroit existe avec la ville notamment côté jeunesse, voyages, centre culturel franco-arménien à Erevan. Un maire adjoint d’Issy est attitré à la communauté arménienne.
100 000 Arméniens sont recensés à Issy – 400 000 enfants sont issus des premiers arrivés.
On compte 600 000 arméniens en France et 6 millions à travers le monde.
Monument commémoratif : En 1987, le parlement européen en séance plénière reconnaît officiellement le génocide arménien par les turcs. Depuis la Turquie est furieuse. Le Président Emmanuel Macron a désigné le 24 avril 2019 comme étant la journée commémorative du génocide. Pour la Turquie il y a eu 300 000 morts alors qu’en réalité on dénombre 1 million et demi de victimes.
L’école primaire arménienne ouverte en 1996, reprise par le fils du 1er fondateur, accueille environ 110 élèves. On comptabilise 30 % d’augmentation cette année. Ce sont des petites classes adaptées dans laquelle l’enseignement est traditionnel avec en plus l’apprentissage de la langue et de la culture arménienne. On distingue bien l’enseignement général et l’enseignement religieux. Ce dernier est enseigné à l’église. Environ 5 % des Arméniens sont protestants évangélique.
Beaucoup d’Arméniens sont partis de Turquie dans les années 80 pour se retrouver à l’endroit où il y avait de la famille. Ils sont très bien intégrés en France.
En 1923, à la cité universitaire un couple d’Arménien va fonder une maison de l’Arménie – lieu de représentativité. La France donnera la nationalité française aux arméniens qu’à partir de la libération. Le Général de Gaulle rencontrera un ambassadeur Russe et lui dira que parmi les plus grands résistants français on compte Missak Manoukian. Les arméniens se sont battus pour la France pays des droits de l’homme.
La population arménienne est active dans le domaine du sport « association sportive Ararat », gymnase au stade Mimoun. Ils ont à cœur de fédérer les enfants par le sport. Ce peuple est très courageux il a aménagé toute cette partie de la ville. Des personnages connus ont beaucoup aidé cette communauté : Rosy Varte, Henri Verneuil, Charles Aznavour… Près du boulodrome, est dressé un monument en hommage au groupe Manoukian.
Missak Manoukian a vu ses parents mourir en Anatolie. Il part en Syrie et à partir des années 20 va pouvoir gagner la France. Il fera partie de ces ouvriers qui vont travailler du côté de Belleville dans la chaussure. Arrive les années de guerre, il ne supporte pas la présence des allemands, va aller voir des amis polonais, hongrois, espagnols, italiens et va les secouer car il n’est pas normal que l’on finisse sous le joug des allemands. Le groupe va perpétrer des attentats sur Paris. Avec la police française, les allemands vont traquer ces jeunes. Ils seront tous arrêtés, 22 garçons et une fille, fusillés au Mont Valérien en 44. La fille sera abattue du côté de Francfort.
En 1947, Staline va accueillir les Arméniens de France à bras ouverts. 7 000 partiront avec des valises pleines de provisions. Arrivés là-bas ils se feront tout confisqués.
Le patronyme des familles se termine souvent par IAN ce qui signifie fils de …
Monument aux oiseaux
Monument à la mémoire des martyrs arméniens
Sculpture en hommage à
Missak Manoukian
Patrimoine industriel d’Issy-les-Moulineaux qui a connu un changement depuis les années 1980/1990
Des carrières souterraines à la halle Eiffel
Qui s’imaginerait en parcourant aujourd’hui les rues d’Issy-les-Moulineaux qu’à la fin du 19e siècle la ville constituait un petit pôle industriel qui supportait presque la comparaison avec Saint-Denis et la banlieue nord ? Elle a très tôt attiré les capitaines d’industrie qui ont su exploiter les ressources d’un territoire bien desservi par les voies navigable et ferroviaire. Des entreprises de tous types s’y sont implantées et développées et ont pu atteindre une envergure nationale.
Quelques vestiges en témoignent encore, soigneusement entretenus, valorisés même, c’est ce que nous avons découverts avec notre guide.
La vigne
Le vignoble tout d’abord avec au 19è siècle une production de 800 hectolitres par an, 76 % des surfaces étaient cultivées, les vins de bords de Seine étant appréciés. Arrive la concurrence des vins d’Italie et la production tombe à 40 hectolitres/an. S’ajoute l’arrivée sur le marché des vins de Bourgogne et vins de Bordeaux meilleurs que ceux produits en Île-de-France. Fin de l’exploitation de ce vignoble.
En 1975 Yves Legrand rachète le terrain et quelques ceps sont replantés en 1992. La première récolte a eu lieu en 1995. Les caves créées par Yves Legrand existent toujours et la vigne, témoin de ce passé, reste visible si l’on emprunte l’impasse du chemin des vignes.
Les carrières
Á quelques pas on aperçoit un bâtiment de séchage à l’architecture spécifique avec poutres en bois horizontales et poteaux verticaux, cette structure était équipée de claires-voies qui avaient comme fonction la ventilation qui permettait entre autre le séchage des pains de blanc de Meudon.
Le sous-sol d’Issy-les-Moulineaux était riche puisqu’il y avait des carrières exploitées entre 1820 et 1825. On y trouvait du calcaire assez grossier produit obtenu en creusant des galeries d’une grande régularité 3 à 4 m de large sur 3 à 6 m de haut, galeries en damiers sur 2 ou 3 niveaux.
De la partie basse des carrières on extrayait de la craie, que l’on travaillait : décantée, délayée et séchée elle servait à la fabrication des pains de blanc de Meudon dont l’usage était multiple (mastic, nettoyant pour vitres, papier journal).
Dès 1840 les vides des carrières sont loués à des champignonnières (champignons de Paris) mais l’odeur de fumier pour enrichir le terrain de production provoque la réaction des familles avoisinantes – donc arrêt de cette production.
En 1878 c’est une brasserie qui voit le jour pour disparaître à son tour en 1940. La « Bière des Moulineaux » produite remporte un prix lors de l’exposition universelle de 1900.
En 1961, un éboulement entre Clamart et Issy-les-Moulineaux a provoqué la mort d’environ 20 personnes.
Usines Gévelot
Le portail érigé en 1901 ou 1904 était destiné à montrer la prospérité et le prestige de l’entreprise prospère de la Société Française de munitions de chasse, de tir et de guerre installée en 1820/1825 par Joseph-Marie Gévelot. Jules Gévelot son fils vrai capitaine d’industrie a été décoré de la légion d’honneur par Napoléon III lors de l’exposition universelle de 1867. L’entreprise reste dans la famille mais souvent des explosions endeuillent l’usine et le quartier. En 1901 on dénombre une vingtaine de morts. En 1973, un énorme incendie va conduire au départ de l’usine. En 1986 elle a déménagé en partie pour être définitive en 1992. A cette époque on comptait une cinquantaine de cheminées dans la ville. De la fin du 19e siècle jusqu’aux années 90 la ville d’Issy-les-Moulineaux était une ville ouvrière.
Le porche situé, à l’origine, face à la gare des Moulineaux a été démonté et reconstruit pierre par pierre sur la rue du Docteur Lombard à l’entrée du Parc de la Résistance, il témoigne de ce riche passé historique.
La gare des Moulineaux
Nous voilà à l’arrière de la gare des Moulineaux construite en briques rouge avec un toit à la Mansard.
La volonté était de montrer la prospérité des chemins de fer liée à l’industrialisation de cette époque.
Cette ligne créé en 1889 en vue de l’exposition universelle de 1900 desservait les Invalides servait aux transports de marchandises tant pour des produits finis que pour des matières premières.
C’était aussi le train des ouvriers qui travaillaient dans les entreprises des villes des bords de seine.
L’Ile Saint-Germain
Les bords de seine avec le pont métallique riveté qui mène à l’actuel parc de l’île Saint-Germain.
La halle en bois sert aujourd’hui au poney club. Á sa création ce fût un chef d’œuvre des compagnons charpentiers bâtiment tout à fait exceptionnel.
La Tour aux figures de Jean Dubuffet inauguré en 1988 par le président François Mitterand. Sculpture monumentale rattaché à l’art brut de 24 m de haut restauré récemment – autant l’extérieur reste voyant et coloré autant à l’intérieur tout est blanc et noir, les parois et le sol irréguliers.
La Halle Eiffel
La halle Eiffel en métal et verre est très belle, avec une succession de fenêtres ouvertes en plein cintre ornée d’une corniche à modillons. Achetée en 1921 par la métallurgie franco-belge (laminage et fonderie) elle a été occupée par l’agence de communication de Jacques Séguéla, RSCG, puis par Yves Rocher et sera affectée probablement par la ville d’Issy-les-Moulineaux à une halle gourmande abritant des commerces de bouche.
Fin de notre balade instructive sur les traces de ce passé qu’aujourd’hui on peut qu’imaginer.
galerie du chemin des vignes
porche de l’ancienne usine de munitions “Gévelot”
arrière de la gare “Les Moulineaux” sur le trajet du Tram T2
Histoire du domaine de la Vallée-aux-Loups ainsi que sa composition paysagère
Au cours de cette promenade commentée du domaine, nous avons tout d’abord pris connaissance de l’histoire des lieux. En effet, ces espaces que l’on connaît aujourd’hui appartenaient aux pépinières Croux.
Si, dans un premier temps, l’entreprise est spécialisée dans les arbres fruitiers, elle développe également les gammes d’ornement, notamment les plantes de terre de bruyère et les arbres de grande taille. Chaque année, de nouvelles variétés viennent enrichir les catalogues ainsi que les jardins de démonstration ouverts au public, comme la roseraie et l’« école-fruitière ». À la fin du XIXe siècle, les catalogues Croux proposent environ 1500 variétés d’arbres fruitiers, 300 de rhododendrons, 180 d’azalées, 330 de rosiers et plusieurs variétés de conifères et d’arbres forestiers.
L’activité des pépinières va commencer à décliner après la première guerre mondiale. Pour faire face à cette baisse d’activité et à la grosse pression immobilière, les Croux, vont devoir vendre et iront s’installer dans la Seine et Marne.
De la pépinière à l’Arboretum : le cœur historique de l’établissement, avec le château du XVIIIè siècle où la famille a longtemps résidé, est racheté en 1986 par le Département des Hauts-de-Seine. Le site devient alors un arboretum afin de perpétuer la vocation horticole du lieu. Des collections végétales de convolvulacées, d’aulnes ou de châtaigniers se sont ainsi ajoutées aux arbres centenaires et aux obtentions des Croux encore présentes sur le site (le certificat d’obtention végétale est un titre de protection qui concerne toute variété nouvelle, créée, d’un genre ou d’une espèce de plante. Ce titre est délivré par un organisme dépendant du ministère de l’Agriculture).
La partie centrale de l’arboretum avec la maison du XVIIIè siècle entouré à cette époque d’un jardin à la française est une demeure de plaisance, les terrains agricoles qui l’entourent sont gérés et constituent une rentrée financière pour la famille. Cette demeure a connu plusieurs propriétaires dont le pharmacien de Napoléon qui modifie profondément le jardin un peu trop rigoureux à son goût. Il fait creuser des pièces d’eau et crée un jardin plus naturel à l’anglaise.
C’est actuellement un arboretum de 13,5 hectares ouvert gratuitement au public, au sein du parc de la Vallée-aux-Loups situé au cœur du Val d’Aulnay à Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine. Un petit ru : le ru d’Aulnay a formé la vallée et ce dernier a été drainé.
Que découverte t’on ?
Des arbres dont les plus anciens ont environ 120 à 130 ans exemple, le cèdre bleu et le cèdre du Liban (majesté des arbres) à proximité de la résidence. Une serre aux bonzaïs achetée à un collectionneur (environ 60 espèces de spécimens assez exceptionnels) qui met en avant la technique japonaise. Un embarcadère avec une gloriette entourée de glycine de chine, cyclamens, bruyères, azalées, fraises des bois….
Des créations thématiques pour les jardins récents : jardin flamboyant, jardin fleuri et fruitiers : pommiers, poiriers, vignes … – la collection des liserons de Patrick blanc qui fait les murs végétalisés – des bambous, séquoia géant, un sapin Nordmann planté par Croux, un cyprès chauve, des ifs, des araucarias du chili appelés communément le désespoir du singe …
Plus surprenant, on découvre une petite plage la « glacière » grotte aménagée sur plusieurs mètres de profondeur, un pavillon néo mauresque encastré : mélange d’exotisme du Proche-Orient et d’un monument gothique.
S’offre à la vue du promeneur, des pneumatophores (excroissance des racines qui permettent d’avoir des échanges gazeux avec l’extérieur, la hauteur peut aller de 1m à 1.50 m).
Un hêtre pleureur découvert au 19è siècle et multiplié pour obtenir plusieurs variétés atypiques par mutation génétique – ces arbres sont plutôt stériles. Un saule pleureur, un tulipier de virginie arbre remarquable qui peut vivre jusqu’à 500 ans, un séquoia pouvant atteindre 5000 ans.
Exceptionnel, le cèdre bleu pleureur de l’atlas qui a 120 ans d’âge. C’est la première fois que l’on voyait cette mutation sur ce cèdre. Ils ont essayé de le multiplier mais la mutation ne se transmets pas, le seul moyen reste le bouturage. Sa superficie fait 680 m2 d’où la nécessité de poser des étais sous ses branches horizontales. Francis Palu va réaliser « les mythes » genre de sculptures qui vont soutenir les branches.
Le site naturel est labélisée « écolabel ». L’éco-pâturage est pratiqué afin d’éviter les machines qui viennent détruire une partie de l’écosystème, on y trouve des moutons noirs d’Ouessant, des ruches dont le miel est vendu à la maison de Chateaubriand, de nombreux insectes et des oiseaux.
le grand cèdre du Liban
la maison de Chataubriand
le gigantesque cèdre bleu
Du château des seigneurs du Plessis-Piquet au parc Henri Sellier
Le Cœur de Ville du Plessis-Robinson, créé en 1991 d’après les plans de l’architecte François Spoerry, est proche du centre historique où s’élève le clocher de l’église Saint Jean-Baptiste, datant du 12ème siècle. Devenue vétuste, l’église fut reconstruite au 18ème siècle et agrandie au début des années 50. Elle est reliée à l’hôtel-de-ville, château du Plessis, par une aile ajoutée au 18ème siècle.
Ce château a été construit au 15ème siècle par Jean Piquet de La Haye, conseiller du roi. Il fut habité par Pierre de Montesquieu d’Artagnan, cousin du célèbre mousquetaire, à la fin du 17ème siècle jusqu’à sa mort. Il fut inhumé dans l’église. Au fil des siècles, le château fut remanié plusieurs fois. Il perdit l’aile Sud et celle de l’Est fut rehaussée d’un étage au 18ème siècle. Au siècle suivant, l’éditeur Louis Hachette et son fils agrandirent le bâtiment qui devint mairie en 1931.
Le château étant en restauration, les statues de la cour, « Les quatre saisons », qui bordaient un bassin, ont été déplacées. Les originaux proviennent du château de la Solitude et sont conservés au Moulin Fidel.
Dans le 3ème quart du 18ème siècle, un porche fut percé pour passer de la cour seigneuriale à la place du village.
La cour commune, lieu de vie des villageois au Moyen Âge, a conservé son pavage du 13ème siècle et des maisons des 18ème et 19ème siècles. La bombe, accrochée à l’angle de la crêperie, est tombée sur le village sans exploser en 1814, lors du siège de Paris par les troupes alliées, liguées contre Napoléon 1er. Le Centre administratif municipal, construit en 1884, abritait la mairie-école.
À proximité de la place se trouve l’orangerie, construite vers 1780 par Jérôme-Frédéric Bignon, bibliothécaire du roi et propriétaire du château du Plessis-Piquet. Elle fut acquise, ainsi que le château, par l’Office Public des Habitations à Bon Marché de la Seine puis, mise à disposition de la commune qui l’a restaurée.
Le jardin de l’orangerie est traversé par une galerie souterraine aménagée à l’époque de Pierre de Montesquiou. Il fit creuser l’étang de L’Écoute-s’il-Pleut qui se trouvait à l’emplacement de l’actuel groupe scolaire Henri Wallon, afin d’alimenter en eau le château via un réseau de galeries souterraines. Un puits-citerne de huit mètres de profondeur a été mis à jour.
Au 15ème siècle, les seigneurs du Plessis-Piquet possédaient un grand domaine boisé qui fut morcelé en bois de Meudon, de Verrières, de la Garenne et de la Solitude. Le parc Henri Sellier de 27 ha, vestige de ce domaine, est composé de chênes, hêtres et châtaigniers dont certains dépassent les deux siècles d’existence et d’essences exotiques (cèdres, séquoias, pins noirs…), typiques des grandes propriétés du 19ème siècle.
Certaines grandes allées droites, traversant d’ouest en est le bois, sont très certainement des vestiges de l’aménagement du domaine dès le 15ème siècle.
Vers 1700, Pierre de Montesquiou dota son parc d’une longue terrasse avec un monumental mur de soutènement, agrémentée d’une demi-lune centrale. Son épouse avait l’habitude de s’y poster pour apercevoir, grâce à une longue vue, sa grande amie, la duchesse du Maine qui demeurait au château de Sceaux. Près de l’escalier était édifié le pavillon de Bel Air qui fut détruit au début du 19ème siècle.
Si la terrasse est un lieu d’où l’on peut voir, c’est aussi un lieu qui est visible et reconnaissable dans le paysage. En effet, Le Plessis-Robinson s’élève à plus de 170 mètres d’altitude à son point culminant et la tour de Robinson, proche d’un escalier d’entrée du parc, est très repérable de loin. Elle fut construite dans le style néo-gothique à la fin du 19ème siècle par Jacques Bignon.
Le parc est aussi agrémenté de différents milieux : la terrasse basse, située au pied de la longue terrasse où sont installées des ruches, les pelouses, les clairières, les aires de jeux…
Vers le bas du coteau de Malabry se trouve un très gros et très ancien châtaignier, ayant probablement abrité les cabanes de la guinguette, « L’Arbre aux roches », au 19ème siècle. La ville du Plessis était réputée pour ses nombreuses guinguettes dans les arbres. Devant le succès de ces établissements, inspirés du roman « Le Robinson suisse », Plessis- Piquet devint le Plessis-Robinson en 1909.
Le parc Henri Sellier est très vallonné et un réseau de biefs a été mis en place sur un coteau pour collecter les eaux pluviales en cas d’orages et éviter un risque d’inondation de la cité-jardin basse. Ces eaux de ruissellement arrivent dans un petit bassin situé près du théâtre de verdure. Celui-ci, construit dans les années 70, a pris la place du terrain de camping.
Historiquement, le parc est lié aux deux cités-jardins, haute et basse. L’Office des Habitations à Bon Marché, ayant acheté le domaine seigneurial en 1917, lança la construction des cités-jardins en préservant 27 ha de bois, consacrés à un espace vert public. Le parc fut nommé « Parc Henri Sellier » en hommage à l’administrateur de l’OHBM, créateur des cités- jardins.
Sous la direction de l’architecte Maurice Payret-Dortail, la cité-jardin basse, d’inspiration cubique et art déco, mêlant des pavillons individuels avec des petits immeubles collectifs, vit le jour entre 1924 et 1926. La cité haute, située sur le plateau, fut construite entre 1931 et 1939. Elle hébergea, pendant un temps, des escadrons de gendarmes mobiles et leurs familles.
30 espèces d’oiseaux nicheurs y ont été recensées ainsi que 54 nichoirs de types différents. Plusieurs sont occupés par les écureuils de Corée. Nuisibles pour les écureuils roux, ils le sont aussi pour les mésanges qui consomment une grande quantité de chenilles processionnaires.
Des mammifères vivent dans le parc : campagnols, mulots, renards, fouines, chauve-souris, hérissons et écureuils roux.
Les chênes sont menacés par un champignon, la collybie, qui dégrade leurs racines ce qui peut entraîner leur chute. Ils doivent être abattus quand les fructifications de collybie ont été observées.
Depuis 1969, cet espace vert est géré de manière écologique par le département des Hauts-de-Seine qui en a fait l’acquisition en 2006.
En juillet et août, les marcheurs de l’association ont continué à arpenter les sentiers et chemins des environs. Les vendredis, dès 8 h place du Garde de douze à vingt adhérents se sont retrouvés. Notre reporter Jean-Claude a réalisé un reportage photos lors de la marche du 10 juillet autour de la ferme Viltain, une restitution historique illustrée pour la marche dans le domaine national de Saint-Cloud le 14 août, et enfin un texte sur “la Bièvre” que les marcheurs ont longée récemment . Nous vous proposons de découvrir ces bons moments.
L’Hôtel des Affaires étrangères et de la Marine
L‘Hôtel des Affaires étrangères et de la Marine fut construit sous le règne de Louis XV, le plus Versaillais des rois de France car il fut le seul roi à naître et mourir au château de Versailles.
L’hôtel, contigu à celui de la Guerre, fut édifié par Jean-Baptiste Berthier en 1762 car le roi avait demandé en 1760, le déménagement des ministères de Paris à Versailles. Ce sont les premiers bâtiments administratifs, avec une architecture fonctionnelle, conçus spécialement pour abriter des bureaux et des archives. L’ingénieur-géographe, Berthier, utilisa des matériaux incombustibles. Tous les plafonds ont été faits en voûtes plates, constituées de fer et de brique. Le sol est couvert de tommettes en terre cuite.
Au premier étage se trouve la galerie d’honneur, composée de sept pièces en enfilade où furent installées les archives diplomatiques, conservées dans de grandes armoires grillagées. Le duc de Choiseul, ministre des Affaires étrangères, en avait choisi la décoration et l’ordonnancement pour donner une image de prestige de la France.
Au-dessus des portes des salles, une peinture illustre les capitales de l’Europe.
Des grands panneaux, peints par Jean-Jacques Bachelier, évoquent les grands moments de la politique de Louis XV.
Le portrait d’Étienne-François de Choiseul-Stainville trône, ainsi que celui de Monsieur de Belle-Isle, ministre de la Guerre, dans la salle des Puissances d’Italie. Au 18ème siècle, l’Italie n’est pas un pays mais un ensemble d’États. Le traité de Gênes, signé en 1768, dans cette galerie, décida du rattachement de la Corse à la France. En 1769 naissait Napoléon qui apprit le français en Bourgogne à 9 ans.
Pierre Jeannin, Richelieu, Mazarin, Colbert, Simon Arnauld de Pomponne, secrétaires d’Etat aux Affaires étrangères, sont représentés en médaillon.
Entre deux fenêtres, la peinture, « Les Alliances de la France », figure le renversement des alliances de 1756. Louis XV rompit l’alliance avec la Prusse pour s’allier avec l’Autriche, en mettant fin à deux siècles de conflit avec les Habsbourg.
Dans la salle des Puissances d’Allemagne, sur le sol, une mosaïque de Carthage a été rapportée par Edme François Jomard, ingénieur-géographe et archéologue. Elle représente quelques poissons et un poulpe, accompagnés d’une figure de dieu marin ou d’Océan.
Un panneau, intitulé « Pacte de Famille », rappelle le traité signé en 1761 entre Louis XV, Charles III, roi d’Espagne, et le duc de Parme pour s’unir contre l’Angleterre qui menaçait les colonies. Tous les signataires appartenaient à la Maison de Bourbon. Le drapeau espagnol actuel date du règne de Charles III.
Au-dessus de la cheminée, où est posée une pendule de 1783, une huile sur toile de belle taille, intitulée Louis XV, orne la salle de France. Elle est due à l’atelier de Louis-Michel Van Loo.
Louis XV obtint la Lorraine qu’il confia à son beau-père, Stanislas Leszczynski, qui avait été roi de Pologne. A sa mort en 1766, il l’annexa. A Nancy, le centre de la place est occupé par une statue de Stanislas, en remplacement de la statue de Louis XV, enlevée sous la Révolution.
Un panneau peint, représentant les Indes Orientales, fait allusion aux colonies françaises.
Au cours de son règne, Louis XV perdit de nombreuses colonies et sa prépondérance aux Indes au profit de la domination coloniale britannique. Au traité de Paris en 1763, il céda, entre autres, le Canada à la Grande-Bretagne et la Louisiane à l’Espagne. Cependant, la France conserva les Mascareignes, encore peu développées, et les îles antillaises (Saint-Domingue, la Guadeloupe et la Martinique), premières exportatrices mondiales de sucre.
Louis XV, qui n’a vu la mer qu’une seule fois, au Havre à 39 ans, n’accordait pas un budget suffisant à la flotte par rapport à l’armée de Terre, contrairement à la Grande-Bretagne qui n’avait besoin que de la Marine, vu qu’elle était une île. En revanche, Louis XVI, surnommé « le navigateur immobile», augmenta constamment les crédits de la marine.
Pour limiter les importations, Louis XV favorisa la construction de la manufacture de Sèvres et celle d’Oberkampf à Jouy-en-Josas. Sous son règne, la première mine de kaolin vit le jour à Limoges.
Dans la salle des Puissances du Nord, « L’Europe savante », panneau peint par Jean-Jacques Bachelier, est une allégorie de la suprématie culturelle de la France. Au-dessus de la carte de France se trouve le buste de Louis XV. En arrière-plan trône Le Louvre qui était inoccupé. L’idée d’en faire un musée avait germé à cette époque. Au 18ème siècle, la Joconde était entreposée dans le bâtiment des Œuvres d’art à Versailles.
Le traité de l’Indépendance américaine fut rédigé en 1783 dans la salle des Puissances du Sud. Il fut signé entre les représentants des treize colonies américaines et les représentants britanniques. Il mit un terme à la guerre d’indépendance des États-Unis avec le soutien de la France. La Grande-Bretagne reconnut l’indépendance des États-Unis d’Amérique.
La maquette de bateau, « La Sirène », exposée dans la dernière salle, rappelle qu’au troisième étage, le ministère de la Marine conservait des cartes et des plans des colonies, des modèles d’artillerie et de ports, des maquettes de navires du 18ème siècle qui étaient fabriquées sur place,
À la Révolution, le ministère des Affaires étrangères fut transféré à Paris puis ce fut le tour, en 1837, du ministère de la Marine.
Les ouvrages, installés à la place des archives diplomatiques, proviennent des confiscations révolutionnaires ou de dons faits à Versailles et en Seine-et-Oise. Leur nombre s’élève à plus de 50 000 antérieurs au 19ème siècle.
L’hôtel, classé au titre des monuments historiques depuis le 27 septembre 1929, abrite aujourd’hui la bibliothèque municipale centrale de Versailles.
Thierry Saada est spécialisé dans la restauration et la réparation de montres anciennes et modernes, de pendules et de montres de poche. Il est également spécialiste de la restauration et réparation de stylos plume. Il propose un catalogue de montres et stylos anciens restaurés par ses soins. Son atelier se trouve dans l’hôtel des métiers d’art « Le Potager du Dauphin » à Meudon. C’est là que nous avons rencontré cette personnalité enthousiaste, intarissable sur l’histoire des objets qu’il répare « à cœur ouvert » avec une infinie minutie.
L’histoire de son installation dans ce métier est quelque peu atypique. Après 15 ans dans le domaine commercial ce passionné d’horlogerie et de mécanique s’est lancé dans cet art d’abord pour le plaisir qui s’est vite transformé en passion suite à la vente d’une montre très particulière. Il en a fait son métier, est totalement autodidacte.
Pour en faire son activité, il commence par acheter du matériel, s’installe à son domicile, achète des objets à réparer via internet, teste le marché, et commence à réparer des montres pour en comprendre la logique mécanique. Il recherche les pannes et après réparations évaluent les coûts.
Douze ans après le lancement de sa boutique en ligne www.atelier-lesoon.com, son activité lui permet d’en vivre. Les acheteurs n’ont pas de profil particulier, l’éventail est large.
Les services après-vente des fabricants pratiquent des tarifs élevés, et des délais de réparations longs. Les pièces détachées et outillage coûtent chers, notre artisan achète des pièces détachées aux enchères ainsi que des meubles d’anciens ateliers d’horlogerie – à l’intérieur de ceux-ci se trouvent du matériel et de nombreuses pièces détachées.
En horlogerie, on remplace une pièce par la même pièce. Chaque mouvement a une référence précise, un calibre spécifique. Deux fournisseurs de pièces se trouvent en région parisienne.
Cette activité demande beaucoup de trésorerie. En fait les montres exceptionnelles ou de qualité, de marques, deviennent des placements. Il travaille plus sur forfait et non en facturant à l’heure passée. Il facture uniquement s’il a un résultat.
Pour ce qui concerne la partie réparation des stylos, il remplace le système d’alimentation, répare parfois la plume, relooke l’habillage et le poli.
Installation à Meudon
Suite à une participation à un marché de Noël, le responsable de la chambre des métiers lui propose le local de l’hôtel des métiers d’art à Meudon avec un loyer très accessible.
L’atelier très lumineux donne sur le parc. Il partage ce local, avec un colocataire, Alexandre Duboc créateur de stylo qu’il peut réaliser à la demande.
Le musée de la passementerie Declercq
Définition de la passementerie dans le dictionnaire encyclopédique d’Alembert et Diderot en 1751 : «art d’exécuter un grand nombre de petits ouvrages désignés sous le nom générique de passements». Le terme de passements désignait des pièces étroites utilisées pour l’ornementation des vêtements ou du mobilier (broderies, cordonnets) allant jusqu’à 30 centimètres de large.
La passementerie regroupe l’ensemble des productions en fil de toute nature (végétal, animal, métallique…) utilisées en décoration vestimentaire ou architecture intérieure. Elle désigne également le commerce de ces produits. Des exemples de passement : cordons, dentelle, frange, liseré, ruban.
La passementerie c’est de la décoration pour personnes qui aiment personnaliser leur intérieur. Elle permet de sublimer. Pour en faire bien il faut du fil de qualité et celui-ci coûte cher. Le fil utilisé est de première qualité de « l’orgensin » (même fil que pour les foulards Hermès) – en épaisseur, un quart d’un fil est égal à un quart de cheveu. Le fil vient de Chine puis est travaillé en Italie. Ensuite il passe chez un filateur. Ce dernier assemble les fils ensemble pour réaliser les différentes épaisseurs ceci afin de pouvoir les travailler. La composition est de 60 % en soie, le reste en fibranne et matière naturelle qui provient du bois. Le fil de soie s’achète en grande quantité pour de petites quantités de consommation. Une commande minimum pour de la soie est de 50 kg sachant qu’un kilo de soie vaut environ 200 €. Les restes permettent de faire du réassortiment. Les piments sont chimiques – les teintes naturelles sont peu utilisées car elles se dégradent avec le temps, de plus elles n’offrent pas le même spectre que les teintures chimiques qui, elles, permettent environ un nuancier d’environ 30000 couleurs.
Autres matières utilisées : laine, coton, lin, or, argent.
Il faut beaucoup de préparation pour faire de la passementerie. Chaque métier est très spécialisé et le travail est exigent. Pas de compagnonnage, la formation du personnel se fait dans l’entreprise. Ce sont des métiers de passion. En France il existe trois ateliers de passementerie.
La maison Declercq exporte sa production pour 60 % au Moyen-Orient, États-Unis, Russie.
Les particuliers sont plutôt des décorateurs. L’établissement créée de la passementerie et aussi des tissus. Les modèles sont dessinés à la main et parfois en informatique. Les concurrents se trouvent essentiellement en Chine et en Égypte.
Un peu d’histoire : le bassin de la passementerie voit le jour chez les Égyptiens, puis en Turquie, Italie et au Moyen-Âge en France.
Les productions prennent une grande place dans les différentes cours royales.
La maison Declercq réalise des travaux suite à des commandes provenant de Versailles, Fontainebleau, Compiègne (chambre de Marie-Antoinette, de l’Empereur, théâtre de Marie-Antoinette), ainsi que pour certains monuments nationaux.
L’histoire de Declercq Passementiers a débuté en 1852 au cœur de Paris avec une toute petite fabrique de passementerie. Les générations de passementiers se sont succèdées, se transmettant le savoir-faire et les techniques d’un métier devenu rare. Jérôme et Elisa Declercq dirigent aujourd’hui l’entreprise main dans la main et contribuent à écrire la suite de l’histoire. Ils ont à cœur de transmettre à leur tour et accompagnent la formation de Margot Declercq, quireprésente la septième génération de cette famille de passementiers. Ensemble, ils sont attentifs à la qualité de fabrication de chaque pièce, qui fait la renommée de la maison, mais aussi à la créativité constante qui fait qu’une entreprise traverse les siècles.
En 1852, Joseph Bertaud achète une petite fabrique de passementerie située au 34 rue Quincampoix, à Paris. Sa fille, Marie-Louise Bertaud, épouse Ernest Perret et succède à son père. En 1900, l’atelier se déplace rue Saint-Sauveur. En 1930, pour faire face à la crise, Gaston Perret est le premier à fabriquer le petit volant qui remplacera la passementerie pendant plusieurs années, créant ainsi « La Passementerie Nouvelle ». Sa fille Jacqueline Perret-Declercq commence à travailler avec lui en 1948, puis prend la direction de l’entreprise en collaboration avec son fils Claude. En 1971, La Passementerie Nouvelle déménage rue Étienne Marcel, et rachète en 1972 la maison Louvet et Mauny datant du XVIIIè, puis, en 1977 la prestigieuse maison André Boudin reconnue pour avoir fabriqué les plus belles passementeries du monde durant la première moitié du XXè. Claude Declercq donne un essor important à l’entreprise en développant les ateliers de Montreuil-aux-Lions (en Picardie) et l’international.
Dans le musée, qui est aussi le siège social et showroom institutionnel, on peut accéder à toute l’histoire de la passementerie et à son évolution de 1650 à 1930.
Quelques précisons recueillies.
La fibranne est une matière dont le fil est continu. La rayonne est pour sa part composée de morceaux de fils collés les uns derrière les autres.
La fibre optique peut être utilisée comme un fil (il est sablé et ainsi la passementerie devient éclairante).
L’ourdissage consiste à préparer des chaînes qui vont être ensuite montées sur des métiers.
Les ateliers de Montreuil-aux-Lions en Picardie se visitent, il faut s’adresser à l’Office du Tourisme de Château-Thierry
Émile Gaillard, qui était un riche banquier, décida de faire construire un hôtel particulier car sa collection d’objets d’art du Moyen Âge et de la Renaissance était devenue trop importante pour son appartement parisien.
Il demanda, en 1878, à Jules Février de lui construire ce bâtiment néo-Renaissance, inspiré du château de Blois. Les travaux s’achevèrent en 1884.
En 1885, M. et Mme Gaillard donnèrent un bal costumé, réunissant 2000 invités dans leur salon de réception pour inaugurer leur hôtel et célébrer l’anniversaire de leur fille. Émile Gaillard reçut ses invités, vêtu d’un costume de l’époque d’Henri II.
Ce grand salon, surmonté d’un promenoir et d’un balcon où se tenaient les musiciens, possède une grande cheminée bourguignonne en calcaire blanc, inspirée des gisants du duc de Bourgogne. Les trois personnages centraux datent du 15ème siècle. Trois portes sont d’authentiques antiquités rachetées par le banquier.
L’escalier d’honneur monumental conduit à un demi-étage dont le sol, avec d’une part, des lys et d’autre part, des hermines, est exactement le même que celui de la chapelle où Anne de Bretagne s’est mariée au château de Blois puisqu’il a été réalisé par le faïencier qui a restauré celui du château.
Sculptées en bois de noyer, les boiseries gothiques de la salle à manger couvrent les murs sur trois mètres de haut et proviennent du château d’Issogne en Italie. Au-dessus, la décoration fait aussi référence à Anne de Bretagne.
Dans son bureau de style néo-renaissance, le banquier accueillait ses relations d’affaires. Il participa au financement des chemins de fer des frères Pereire, géra les biens du comte de Chambord et s’occupa des droits d’auteur de Victor Hugo.
Un portail en pierre sculptée du 16ème siècle donne accès à l’escalier à vis en pierre, appelé l’escalier du puits. Il doit son nom au trépied en ferronnerie qui orne le sommet du tronc central, auquel était suspendu, au 19ème siècle, une lanterne que l’on pouvait descendre à l’aide d’une poulie mécanique comme un seau dans un puits. Une chimère, représentant Émile Gaillard, est sculptée au pied de l’escalier.
Dans l’hôtel, des portes, des cheminées et leurs plaques, des boiseries du 15ème ou 16ème siècle se mêlent à des éléments du 19ème siècle dans une parfaite harmonie.
Après le décès du financier en 1902, ses collections furent dispersées, puis en 1919, l’hôtel fut acheté par la Banque de France pour en faire une succursale. Elle acquiert aussi les deux hôtels contigus, construits à la demande d’Émile Gaillard en 1878 et loués par lui-même pour financer l’hôtel Gaillard. L’ensemble forme un U.
A partir de 1920, un nouveau bâtiment, abritant le hall du public, la salle des coffres et des locaux administratifs, fut alors construit dans la cour commune aux trois hôtels. Le chantier fut confié à l’architecte, Alphonse Defrasse, qui ne dénatura pas l’hôtel, malgré les travaux d’aménagement. La décoration fut confiée à Jean-Henri Jansen.
Le hall du public est une vaste structure en béton armé, surmontée d’une voûte en bois, dans laquelle s’insèrent des verrières. Les petits boxes en bois permettent de s’entretenir avec les employés des différents guichets qui datent de 1920 avec des rajouts en 1950.
En-dessous se trouve la salle des coffres, de forme carrée en béton armé, à 2,50 m sous le niveau de la rue. Tout autour, un fossé, large de 1,20 m et profond de 4,50 m, a été creusé et autrefois, rempli d’eau. La salle est protégée par un pont mobile et de lourdes portes blindées. La nuit, un gardien, dans une nacelle, installée sur un monorail, faisait le tour de la salle. Actionnée à la main ou électriquement, elle était capable de monter et de descendre pour atteindre le plafond ou le fond du fossé. Ce système est unique en Europe.
A l’intérieur de la salle des coffres, des guichets et des isoloirs sont installés au centre pour les déposants. Sur deux étages sont disposées 112 armoires qui contenaient 3874 coffres de tailles différentes.
Les pièces historiques, au décor remarquable, sont conservées, à l’exception de la galerie de tableaux qui donnait sur la rue de Thann.
La chambre à coucher d’Émile Gaillard devint le bureau du directeur de la succursale et un cabinet de toilette fut aménagé dans la pièce suivante, pour son usage privé.
Le bureau, aujourd’hui réaménagé avec du mobilier ancien de la Banque de France, a gardé l’ambiance « Renaissance » avec sa cheminée, composée d’un assemblage d’éléments des 15ème et 16ème siècles. Sur la plaque de 1562 qui la décore, se trouve illustrée la parabole du festin du mauvais riche, dite aussi parabole de Lazare. Dans le cabinet de toilette se trouve un coffre-fort de 1920 où le directeur déposait les documents les plus confidentiels.
Le bureau du contrôleur fut installé dans la chambre de Madame Gaillard dont la cheminée, avec des colonnes gréco-romaines, est inspirée de « L’École de Fontainebleau » du 16ème siècle.
La succursale ferma en 2006 mais la Banque de France annonça, en mai 2011, la création d’une Cité de l’Économie. Celle-ci est ouverte au public depuis le 14 juin 2019.
Géothermie
Cette visite commentée nous a permis de découvrir le fonctionnement d’une centrale de géothermie.
Le sous-sol francilien alimente en chauffage et en eau chaude de nombreux équipements publics, logements sociaux, copropriétés et entreprises.
La nouvelle centrale de géothermie de Villejuif renforce le réseau de chaleur intercommunal de Chevilly-Larue, L’Haÿ-les-Roses et Villejuif, qui dessert désormais l’équivalent de 28 000 logements.
Le sous-sol de l’Île de France est formé de différentes couches rocheuses, pour certaines imperméables, piégeant parfois des nappes d’eau. L’une des nappes les plus profondes se trouve à environ 2000m sous le niveau du sol ; il s’agit du Dogger. Cet aquifère s’est formé il y a 170 millions d’années, à l’époque du Jurassique. Emprisonné entre deux couches d’argile, il est constitué de 80% de roches poreuses, et de 20% d’eau salée. La température du Dogger est comprise entre 55 et 80°C selon le lieu, et ses caractéristiques géologiques sont adaptées à une exploitation géothermique de longue durée.
La géothermie basse température
La géothermie basse température consiste à puiser l’eau géothermale, en extraire la chaleur, et la réinjecter dans sa nappe d’origine, afin qu’elle se réchauffe à nouveau : c’est une énergie renouvelable. L’énergie extraite est 5 à 30 fois plus importante que l’énergie nécessaire à cette extraction. Cette chaleur est directement utilisée, notamment sous forme de chauffage : c’est un procédé de géothermie directe.
Ainsi, l’eau géothermale alimente un échangeur à plaques de titane, qui transfère sa chaleur à l’eau du réseau de distribution. Ces deux circuits sont donc physiquement distincts.
Quelques chiffres qui datent de 2018 :
• 43 000 tonnes de CO2 évitées chaque année : c’est la quantité annuelle absorbée par 10 000 hectares de forêt, soit la totalité de la surface de Paris
• 64 % d’énergie renouvelable : 82gCO2/kWh
• 210 Giga Wh de chaleur pour 35 000 équivalent- logements
• 37 GigaWh d’électricité vendue à EDF
LA SEMHACH
Anciennement société d’économie mixte, la SEMHACH est devenue société publique locale (SPL) en mars 2014 avec l’entrée de la ville de Villejuif dans son capital. Ainsi, la société publique locale d’énergie et maintenance à L’Haÿ-les-Roses, Chevilly-Larue et Villejuif (la nouvelle dénomination de la SEMHACH) gère et exploite le plus grand réseau géothermique européen pour le compte du syndicat intercommunal pour la géothermie regroupant les trois communes.
En fin de présentation, nous avons découvert les installations sur place : turbines, pompe de réinjection, tuyauteries, chaudière d’appoint, tubes de réseau, cheminées des brûleurs…
Les Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine
Les Archives nationales de Paris étant complètement saturées, le président de la République Jacques Chirac décida, en 2001, la construction d’un nouveau bâtiment qui fut inauguré en 2013. C’est le plus grand centre d’archives d’Europe et le deuxième plus grand du Monde après Washington où travaillent 300 personnes environ.
L’architecte, Massimiliano Fuksas, a conçu une sorte de « coffre-fort » de 10 étages avec des satellites de verre, ouverts sur des bassins où est posée l’œuvre d’Anthony Gormley, « Cloud Chain ».
Philippe Auguste, ayant perdu ses documents au cours d’une bataille, décida qu’ils seraient désormais gardés en lieu sûr à Paris. Le Trésor des Chartes, établi au Louvre puis à la Sainte-Chapelle, constitua le fondement des futures archives du Royaume.
Après le Serment du jeu de Paume à Versailles, dès l’été 1789, les députés décidèrent de garder leurs papiers contre l’arbitraire. Les Archives nationales ont été créées par décret de l’Assemblée constituante en 1790.
En 1795, une loi décréta que les archives devaient être accessibles à tous les citoyens et protégées. Dans l’ancien hôtel de Soubise, Napoléon Ier fit regrouper les archives qui étaient conservées un peu partout à Paris. Il fit rapatrier celles d’Italie. Étant de plus en plus nombreuses, il fallut agrandir l’hôtel de Soubise et au 19ème siècle, l’hôtel de Rohan fut affecté aux Archives nationales.
En 1969, un centre d’Archives nationales fut ouvert à Fontainebleau pour conserver des documents privés d’architectes, de carrière des fonctionnaires et les dossiers de naturalisation depuis la seconde moitié du 20ème siècle et des archives audiovisuelles. Mais depuis 2014, les archives sont en cours de déménagement car deux bâtiments du site se sont fissurés en causant de nombreux dégâts matériels.
Á Paris sont conservées les archives de l’Ancien Régime jusqu’à la Révolution et le Minutier central des notaires parisiens et à Pierrefitte, celles postérieures à la Révolution française et les archives privées.
Les Archives nationales ne conservent ni les fonds du Ministère de la Défense ni ceux du Ministère des Affaires étrangères qui se trouvent au service historique de la Défense à Vincennes. Le service des archives de la Préfecture de police est localisé au Pré-Saint-Gervais. Le document le plus ancien des Archives nationales date de 625. C’est aussi un des rares écrits sur papyrus sur lequel Clotaire II confirme une donation faite à l’abbaye de Saint-Denis par un certain Dagobert.
Les Archives collectées arrivent à Pierrefitte dans un camion dont la porte est scellée par un plomb qui porte un numéro. Déchargées sur une plateforme, elles sont dépoussiérées dans un magasin. Si des champignons sont présents, elles sont envoyées dans le sud de la France pour être traitées.
Elles peuvent avoir besoin d’être restaurées. Dans l’atelier de restauration, la table aspirante avec une cloche d’humidification permet, par exemple, de déplier le document sans le casser. La colmateuse est utilisée pour injecter de la pâte à papier pour combler tous les trous d’une page en une seule opération.
Pour bien conserver les documents, le bâtiment-coffre a été conçu pour éviter les chocs thermiques. Afin de ne pas être détruits par le feu, en plus des précautions habituelles (détecteurs, extincteurs, portes coupe-feu..), de la vapeur d’eau peut entrer en action et les magasins de stockage sont espacés d’un mètre. Les boîtes où sont classés les documents, sont ignifugées. Elles peuvent résister à l’eau quelques minutes et vingt minutes au feu mais à l’intérieur, certains papiers peuvent subir l’effet de la chaleur. Pour éviter les champignons, l’action de la soufflerie empêche la poussière de se déposer.
L’humidité et la température (18° dans les magasins de stockage, 4° dans le magasin-photos) sont contrôlées par un climaticien-architecte.
Dans les magasins de stockage, les boîtes qui portent un numéro d’ordre, sont rangées sur des doubles rayonnages donc en épis. Chaque épi est numéroté. Le magasin de stockage est indiqué : M501 → Magasin de stockage au 5ème étage. Les rangées de rayonnage portent les numéros des travées. Par exemple : Travées 85 à 92 à gauche ; Travées 77 à 84 à droite.
Toutes les archives sont codées. Par exemple, la série AG concerne les documents des chefs d’Etat et la série AF correspond à ceux du pouvoir exécutif (1789-1815). Il existe des sous-séries :
AG/5(1) : Papiers des chefs de l’État de la Vème République sous le Général de Gaulle comme le discours du général pour les 800 ans de Notre-Dame le 30 mai 1964
AF/IV → Secrétairerie d’Etat impériale et cabinet de Napoléon Ier
Les épis qui ont une bande jaune verticale renferment des documents qui sont à sauver en premier. Ceux qui sont verts, sont mobiles.
Les fonds privés sont constitués des archives de personnes (Fonds de Simone Veil), de familles (Fondation Saint-Louis du Comte de Paris), de partis politiques, d’entreprises comme Air France, de presse et d’associations (Ligue pour la Protection des Oiseaux). Ces archives peuvent être des objets comme les carreaux de plâtre du camp de Drancy portant les inscriptions de personnes qui savaient qu’elles allaient partir dans les camps ou du matériel de biologie et un crocodile naturalisé du collège de Juilly.
L’armoire de fer des Archives nationales est un coffre-fort exécuté sur ordre de l’Assemblée constituante du 30 novembre 1790. Elle était, à l’origine, destinée à abriter les formes, planches et timbres employés dans la fabrication des assignats, puis l’acte constitutionnel et les minutes des lois et décrets révolutionnaires. Elle contient aujourd’hui l’ensemble des constitutions de la France, ainsi que les documents de la plus haute valeur historique.
Sous l’Ancien Régime, les lettres patentes, écrites sur du parchemin, étaient des actes royaux scellés. À partir du milieu du 18ème siècle, on commence à imprimer certaines lettres patentes signées par le roi et par un secrétaire d’État. La lettre patente de Louis XVI, concernant l’abolition de la gabelle, porte un sceau vert. Depuis les Mérovingiens, les documents étaient scellés et la matrice du sceau était conservée. Dans un certain nombre de sceaux, on voyait des filaments qui pouvaient être des cheveux mérovingiens ou carolingiens.
Les archives publiques sont librement communicables, à l’exception de certains types de documents qui sont soumis à des délais fixés par le Code du patrimoine. Il faut un délai de 50 ans pour consulter les archives présidentielles, 75 ans pour le secret de l’instruction judiciaire ou 100 ans si la personne est mineure, 120 ans pour le secret médical… Il est cependant possible d’y accéder avant échéance du délai par une demande de dérogation.
Les documents qui ont été fragilisés au cours du temps, ont été microfilmés ou numérisés afin qu’ils puisent être consultables sans avoir recours à l’original.
Le site de Pierrefitte, qui était assez grand pour une durée de 30 ans, sera agrandi en raison de la fermeture du site de Fontainebleau.
Journée à Briare
Le Pont-Canal
En ce 1er octobre nous voilà partis pour Briare avec son Pont-Canal et son musée des deux marines
Briare ville fleurie pleine de charme au bord de la Loire.
Après une découverte de la ville de Briare en petit train touristique, nous avons embarqués à bord du bateau « Le Loiret » pour un déjeuner-croisière.
Suite à la sécheresse de l’été, nous n’avons pas passé d’écluses mais avons navigué sur le pont-canal et surtout sur le canal latéral à la Loire entre les deux biefs.
Emprunter cette grande avenue d’eau bordée de pilastres et de lampadaires ne laisse pas indifférent.
L’un des réalisateurs n’est autre que l’ingénieur Eiffel, il est le seul pont-canal métallique.
Le Canal de Briare est l’un des plus anciens canaux de France construit sous Henri IV. Inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, le pont-canal de Briare accueille aujourd’hui essentiellement un trafic de plaisance, on peut aussi faire une traversée à pied sur les esplanades de part et d’autre du canal, avec vue unique sur la Loire et Briare.
La renommée du pont-canal de Briare vient de la prouesse technique, humaine et esthétique des ingénieurs de la construction. La mission du pont-canal était d’enjamber la Loire pour permettre aux péniches de relier directement le canal du Berry et le canal latéral à la Loire avec le canal de Briare, et de connecter ainsi les bassins de la Saône et de la Seine.
La construction du pont-canal a considérablement facilité le transport des marchandises par bateaux.
Le résultat est à la mesure des ambitions et des moyens mis en oeuvre : pas moins de 662 mètres de long, soutenus par 15 travées de 40 m de long et 11,50 m de large, le tout suspendu à 11 m au-dessus du fleuve et pesant 13 680 tonnes (30% plus lourd que la Tour Eiffel !). Longtemps détenteur du « titre », le pont-canal de Briare figure aujourd’hui parmi les plus grands du monde.
Une idée lumineuse, éclairée dès la fin du siècle à l’électricité. Ses 62 candélabres et ses quatre obélisques porte-lanternes tracent dans la nuit un chemin lumineux qui se reflète dans l’eau.
C’est, comme son nom l’indique, un pont d’eau qui permet aux bateaux de franchir la Loire pour passer du Canal Latéral à la Loire, rive gauche, au Canal de Briare rive droite.
Musée des Deux Marines
Le Musée des Deux Marines et du Pont-Canal présente l’histoire des marines de Loire et des canaux, canal de Briare (de Loire en Seine) et canal latéral.
Organisé autour de 7 espaces présentant entre autres les nombreux métiers développés autour de l’eau mais aussi tout ce qui tire profit du fleuve, le musée met en lumière l’évolution de la navigation ligérienne et du monde de la batellerie depuis l’occupation des grèves par les premiers hommes, du temps où la Loire “portait bateaux”, jusqu’à nos jours, avec les “Acharnistes”. Notons aussi que l’on découvre la très grande variété des marchandises transportées, depuis le bois, les ardoises, les produits des forges, les poissons, les grès et faïences, la quincaillerie, les produits de la Méditerranée, la canne à sucre, les épices, les étoffes… Des maquettes illustrent aussi les différentes techniques de navigation.
Le musée a pour vocation de mettre en lumière le centre de découverte unique de ce qui était considéré comme le plus important carrefour batelier de France