Siège de l’Ordre national des pharmaciens
Depuis 1953, le siège de l’Ordre national des pharmaciens est installé aux numéros 4 et 6 de l’avenue Ruysdaël. Créé en 1945, cet ordre regroupe tous les pharmaciens exerçant en France soient 77 000 inscrits comprenant les pharmaciens d’officine, les hospitaliers, les industriels, les biologistes, les grossistes…
Gaston Menier, manufacturier-chocolatier, héritier de son grand-père, Jean Antoine Brutus, d’abord simple droguiste, puis diplômé pharmacien, acquit en 1879 l’hôtel particulier au numéro 4, édifié par Jules Pellechet entre 1869 et 1870.
En 1885, les dépendances dans la cour furent démolies et remplacées par une importante construction de style normando-mauresque, avec au sous-sol des écuries pour douze chevaux, au rez-de-chaussée des remises pour cinq voitures et au second étage, une salle de théâtre qui était reliée à l’hôtel par une galerie.
L’architecte, Henri Parent, aménagea différentes pièces du second étage et implanta un grand escalier en bois décoré de douze panneaux aux scènes inspirées par la mythologie. Ce sont des mosaïques italiennes en pâte de verre dans le style vénitien.
En 1811, âgé de 16 ans, Jean Antoine Brutus Menier fit un stage d’apothicairerie puis il fut affecté en 1814 au service de Santé du Val-de-Grâce. En 1816, il fonda la Maison Centrale de Droguerie qui approvisionnait la majorité des pharmacies de France. L’achat d’un moulin sur la Marne, à Noisiel, lui permit de développer considérablement son métier de droguiste. Dérangeant par son succès grandissant, on lui reprochait de ne pas être un pharmacien diplômé. C’est ainsi qu’il passa avec succès son diplôme de pharmacien en 1839. Il est à rappeler qu’au 13ème siècle, les droguistes faisaient partie de la corporation des épiciers tout comme les épiciers, les apothicaires et les herboristes.
Le pavillon normando-mauresque abrite les Collections d’Histoire de la pharmacie dont le droguier Menier constitué par Jean Antoine Brutus Menier. Il s’agit d’une collection de 755 bocaux contenant les drogues végétales, animales et minérales essentielles de l’arsenal thérapeutique de la première moitié du 19ème siècle. Les bocaux, en verre soufflé, sont fermés par un bouchon de liège recouvert d’une capsule métallique. L‘étiquette a été collée à l’intérieur avec de la colle à poisson.
Face à l’entrée se trouve une devanture d’apothicairerie en noyer de la fin du 18èmesiècle. De part et d’autre de la porte, deux panneaux représentent sur toute la surface deux caducées. Deux vases piriformes, l’un rouge et l’autre bleu, en verre soufflé, trônent dans la vitrine.
La visite se poursuit par la découverte d’une apothicairerie dont le mobilier provient de la pharmacie Stahl à Barr, près de Strasbourg. Le soubassement, datant de 1705, est composé de tiroirs à plantes à décor polychrome. La partie supérieure date de 1832 et supporte une importante collection de pots en porcelaine, en verre ainsi que les bocaux « Menier ».
Le coffre en chêne, portant l’inscription « Thériaque Fine 1783 », était probablement utilisé pour embarquer la thériaque sur des navires. C’était un remède universel, qui pouvait tout guérir et qui reçut un accueil enthousiaste pendant dix-huit siècles. Fabriquée en de nombreux endroits, en secret ou en grande pompe, par des médecins, des pharmaciens, elle eut d’innombrables formules.
Quant au numéro 6, il fut édifié, par l’architecte Henri Parent, en 1867, comme une « maison d’habitation bourgeoise » de style néo-XVIIIème siècle, pour son propriétaire Eugène Jouët. L’intérieur de la maison comportait au sous-sol, les cuisines, l’office et le garde-manger. Le premier étage, desservi par un escalier de pierre néo-gothique, était réservé aux appartements des propriétaires. Le deuxième étage mansardé était occupé par les domestiques. Dans la cour, une construction en briques servait d’écuries, de remises et les cochers y avaient leur chambre. Au rez-de-chaussée, quatre pièces de réception en enfilade illustrent l’architecture bourgeoise du 19ème siècle.
Dans le salon Pierre Fournier, grand salon d’angle aux portes en bois sculpté, une vitrine présente des pots d’officine en faïence: des chevrettes ressemblant à des cruches, des pots à canon qui ont un pied, des albarelles qui étaient la forme la plus répandue des pots de pharmacie. Les statuettes, en bois polychrome du 19ème siècle, de Saint Côme (patron des médecins) et Saint Damien (patron des pharmaciens), figurent sur une étagère.
Le salon de bois est décoré de belles boiseries en chêne naturel. Le salon de marbre est l’ancienne salle à manger. Le salon de pierre, jadis jardin d’hiver, avec une sortie sur le parc Monceau, est le dernier salon des pièces de réception.
La place du Louvre : Saint-Germain l’Auxerrois, La Colonnade, La Mairie du 1er arrondissement
A l’époque mérovingienne existait un sanctuaire connu sous le nom de Saint-Germain-le-Rond ; le développement de Paris sur la rive droite au XIème siècle nécessita la reconstruction d’une église plusieurs fois transformée jusqu’au XVIème siècle. Entre cet édifice et le Louvre de Philippe-Auguste s’étendait un quartier traversé par la rue des Poulies, bordée d’hôtels particuliers dont celui du Petit-Bourbon. La construction de la Cour Carrée et de la colonnade de Perrault conduisirent par étapes à l’aménagement de deux places dégageant l’une l’église, l’autre la colonnade. Mais c’est le décret du préfet Haussmann en 1855 qui donne à la place l’aspect que nous lui connaissons, avec la destruction des dernières maisons, la construction d’immeubles type « rue de Rivoli » aux deux extrémités et de la mairie du 1er arrondissement (anciennement 4ème) dans un style éclectique mais à forte inspiration gothique, appelé à créer un pendant à l’église et à faire oublier son absence de parallélisme avec la colonnade. Cette visite sera l’occasion de découvrir un des plus anciens sanctuaires de Paris et la mairie de Jacques-Ignace Hittorff dont la terrasse de la salle des mariages offre une splendide vue sur la colonnade.
Ci-dessous, vous pouvez lire toute l’histoire de l’édifice actuel connu sous le nom de l’Église de Saint-Germain l’Auxerrois.
Visite guidée de l’ancien hôpital Richaud et sa chapelle restaurée
Les magnifiques bâtiments de l’ancien hôpital royal racontent l’histoire de la médecine à Versailles…
En visitant sa somptueuse chapelle néoclassique récemment restaurée, et en admirant les bâtiments de l’hôpital voulu par Louis XIV pour la ville de Versailles, au cours de la visite, on a essayé de découvrir ce qu’était une institution hospitalière au temps des rois.
La conférencière a décrit la situation hospitalière à l’époque du Moyen-Âge. L’hôpital de l’époque était surtout un hospice pour les pauvres gens. On y est reçu gracieusement et l’établissement est à la charge de l’Église. Au XVIIème siècle, les congrégations se développent avec la fonction de prise en soins du malade. La situation de l’époque est catastrophique, la guerre de trente ans a occasionné l’éxode rural vers les villes, la période de la «fronde» a accentué la misère dans la population des plus pauvres. Saint-Vincent de Paul créée plusieurs congrégations rattachées à des paroisses. « Les filles de la Charité » sous l’impulsion de ce dernier s’installent. À Versailles, Louis XIV affectionne la congrégation de prêtres « les lazaristes ». Le Roi leur confie la paroisse de Versailles. Ces derniers, font appel aux filles de la Charité. La paroisse « Notre-Dame» est née.
En 1682, le Roi s’installe à Versailles et subventionne l’hospice via « la Charité du Roi ». La vocation de l’établissement consiste à accueillir les gens de «sa maison» en plus de l’accueil des plus pauvres. En 1715 à la mort du Roi, les subsides s’arrêtent pour reprendre en 1722 lorsque la Cour revient à Versailles. La « Charité du Roi » est rétablie et confirmée et l’hôpital prend le titre « d’Hôpital Royal ».
Au fil des ans, les bâtiments s’agrandissent. En 1720, on compte 4 sœurs de la charité et 22 lits, à la veille de la Révolution elles seront 24 sœurs pour 146 lits. Les lits sont séparés par des rideaux, le linge est suffisant et l’alimentation convenable. La chapelle se tient au centre de cet ensemble. Construite en pierre, le plan est rond, centré avec une coupole à caissons sans décorations et de dimensions décroissantes.
En 1981, l’hôpital est transféré à la ville Du Chesnay. La chapelle a été abandonnée, squattée, incendiée et devenue dangereuse vu son délabrement. Les autres parties de l’édifice ont subi le même sort. En 2009, la ville de Versailles achète ce bel ensemble et a cherché à le réhabiliter en lançant un appel à projet.
En avril 2015, se déroule l’inauguration officielle de nouveaux bâtiments. On y trouve, à présent, une résidence moderne, des logements pour étudiants, des commerces, des bureaux, une crèche, un cabinet dentaire, quelques sièges sociaux d’entreprises. La Mairie de Versailles s’est réservée la Chapelle où elle organise divers événements.
Quelques mots sur la médecine de l’époque :
La médecine du XVIIème siècle est fondée sur les dires des anciens. Tout corps est constitué des quatre éléments à la fois : eau, terre, feu, air. La philosophie humaine provenait de l’équilibre des quatre humeurs : le sang, la bile, l’atrabile, le phlegme. Si une des humeurs dominantes était en excès c’est cela qui était la cause de la maladie. Donc, tous les traitements consistaient à évacuer les humeurs mauvaises : saignées, purges, etc.
Au cours des siècles, on assiste à l’évolution de la médecine avec la découverte du fonctionnement de la circulation sanguine, de la découverte du microscope, etc…. méthodes qui ont été difficiles à mettre en place.
Les médecins, étaient des intellectuels du Roi, les lavements opérés par des apothicaires, les saignées par des chirurgiens. Louis XIV a contribué à favoriser la création de la corporation des chirurgiens. Il continue à subventionner l’hôpital de Versailles jusqu’en 1790. Ensuite, l’hôpital passe sous administration de la ville et en 1794 tous les hôpitaux du royaume passent sous l’administration de l’État.
Ce site est habité depuis une époque très ancienne. Il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Le manoir date du XVème siècle, dans les fondations on retrouve des latrines datant du XIVème et d’un temps plus ancien encore un reste de sanctuaire gallo-romain.
Accueilli par le propriétaire, ce dernier nous a commenté « son manoir ». Ce manoir typique du XVème est flanqué d’une tour octogonale qui abrite un escalier en colimaçon qui dessert les étages.
À l’origine les fenêtres étaient à meneaux, ces dernières ont été transformées pour éviter de payer des impôts, le sol est pavé. Jusqu’à la Révolution le manoir est la maison du Receveur (collecteur des impôts) rattaché au château. Des travaux d’assainissement ont mis à jour des vestiges datant de divers ateliers gallo-romains (tessons, poteries, silex taillés,…), de nombreux fragments remontant à l’antiquité et à la préhistoire ont trouvé refuge dans le musée archéologique que nous avons visité. Dans les différentes vitrines sont exposées différents objets plus ou moins reconstitués. Les poteries blanches viennent des Yvelines et les rouges sigillées du centre de la France Lezoux.
Très insolite dans cette visite, le musée du costume militaire vous plonge dans l’histoire.
Cent cinq mannequins grandeur nature vous renvoient de l’an 1870 à l’année 1960 en passant par tous les uniformes des soldats de la Grande Guerre et de la Deuxième Guerre Mondiale.
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Dourdan visite de la ville
Incontournable : le château, le dernier édifié par Philippe Auguste achevé en 1222. C’est une forteresse caractérisée par sa tour maîtresse excentrée construite sur le modèle du donjon du château du Louvre. Endommagé, dérasé, à partir de 1672 il est transformé en prison royale puis départementale à la Révolution française. Acheté par un particulier, il est légué à la famille Guyot en 1863 et transformé en demeure privée. Propriété de la ville depuis 1961, l’ensemble est classé Monument historique depuis 1964.
Imposante, s’offre à la vue l’église gothique de Saint-Germain-l‘Auxerrois (1150). À la Révolution française, l’édifice sert de prison avant de redevenir un lieu de culte en 1795. Au XIXème siècle, la restauration, rendue nécessaire, sera réalisée en moins de 10 ans. Les cloches de l’Église au nombre de quatre sont prénommées : Louise, Élodie, Germaine et Marie Poussepin. Chaque année une fête leur est dédiée : la journée du clocher.
La ville était entourée de remparts sur une longueur de 1700 m avec un chemin de ronde de dix-huit tours. Une grande partie des remparts est conservée. Au cœur de ville, la halle dont la première pierre déposée en 1836, et le pavage en 1850, accueille le marché ainsi que certaines manifestations annuelles.
L’hôtel Dieu accueillait les pèlerins et les indigents. Il occupa la fonction d’hôpital jusqu’en 1970 et aujourd’hui abrite une maison de retraite.
Le château du Parterre, actuel hôtel de ville, a connu plusieurs vies. De salon littéraire et philosophique, il fut convertit en caserne.
Au cours de la balade en ville, de magnifiques demeures du XIXème siècle s’offrent à la vue du promeneur.
Dourdan, ville au riche passé historique est une ville conviviale où il fait bon vivre.
Le pavillon Seguin situé sur l’île Seguin est une structure dont la fermeture est programmée en septembre 2018.
L’historique de ces lieux présenté par un ancien employé des Usines Renault nous a ramené quelques siècles en arrière à l’époque ou l’activité principale consistait à traiter les peaux des bêtes.
1764 naissance de Monsieur Seguin contemporain de Lavoisier. Il découvre un procédé de traitement de cuir rapide qui lui permet de rapidement avoir le monopole du traitement des peaux. Il fait fortune mais à l’époque de Napoléon vers 1800 est mis en prison. Il faudra attendre la restauration pour qu’il retrouve la liberté.
L’île Seguin redevient une friche, les terres appartiennent à une multitude de petits propriétaires.
Dans les années 1880/1890 Monsieur Renault dirige une mercerie situé sur les quais et la vend. Un de ses fils Louis, ingénieur né, est un génie de la mécanique, son autre fils un passionné de voitures et de courses. Ils construisent une petite voiture la «De Dion-Bouton ». De l’artisanat très vite on passe à une production à plus grande échelle. En 1914, Renault achète au fil de l’eau tous les bâtiments qui se libèrent pour fabriquer des bus, tanks, taxis, obus,…
Nous voilà en pleine guerre mondiale, les hommes sont appelés au front, les femmes travaillent à l’usine dans les ateliers : période de fabrication de moteurs d’avion. Renault est un créateur : on fabrique de tout. Les dirigeants sont confrontés à un manque de place. En face des ateliers se trouve l’île Seguin. Dans les années 1920/1925 l’île est remblayée avec des gravats afin qu’elle soit hors d’eau et que l’on puisse construire une usine. En 1939/1945 les allemands prennent le pouvoir, l’industrie réservée à l’armement. Pour produire en quantité, le « taylorisme » s’installe en France afin de pouvoir faire face à la demande grandissante. Après 1945 on fabrique la 4 CV puis la Frégate, l’entreprise est nationalisée et prend de nouvelles orientations notamment avec la mise en place des syndicats.
En 1968 on fabrique 600 à 650 voitures par jour, le travail organisé en deux-huit, le personnel vient à manquer. Le gouvernement se retourne vers l’office national de l’immigration. Arrive donc, les Algériens, Marocains, Tunisiens, Sénégalais, Maliens pour répondre à la production de masse. Cette nouvelle population déracinée, illettrée, analphabète va rapidement poser problème.
Le climat social se détériore ce qui amène la direction à devoir mettre en place une aide aux personnels immigrés afin de faciliter leur intégration. L’encadrement est formé afin de comprendre les cultures différentes de ce personnel.
L’activité grandissante – travail à flux tendu – génère un trafic très important de livraison du matériel 400 à 500 camions par jour. Très rapidement la direction devra trouver de nouvelles solutions et s’orientera vers la fermeture de l’île Seguin. En 5 à 6 années les ouvriers se retrouveront à Flins, Choisy-le-Roi et pour les immigrés incités à retourner dans leur pays d’origine.
Aujourd’hui l’entreprise avec son PDG Carlos Ghosn, produit 1200 voitures par jour avec environ 4000 personnes et pratique toutes les nouvelles méthodes de robotisation. Les usines se trouvent à Douai, Maubeuge, Cléon, Choisy-le-Roi, Sandouville ainsi qu’à l’étranger en Roumanie, Russie, Chine, Iran, Maroc…
Le départ de l’entreprise Renault a généré la mise en place en 2004 d’un plan d’urbanisme local sur toute cette surface libérée.
C’est toujours au cours de cette visite que les explications sur la création de ce grand quartier « du Trapèze » de Boulogne Billancourt nous ont été présentées.
Quartier « éco-durable » devant respecter les critères précis (panneaux photovoltaïques, végétalisation, séparation des eaux usées et des eaux pluviales, centrale géothermique pour produire de l’énergie propre, isolation des bâtiments,…)
Devant la maquette, la conférencière nous a indiqué le nombre de crèches, écoles maternelles, primaires construites. On compte environ 30 % de logements sociaux. Déjà 13 000 personnes occupent ce quartier l’objectif étant 15 000. L’architecte en chef est Patrick Chavannes, il coordonne l’ensemble des architectes de ce complexe.
La première pierre a été posée en 2006, la fin de construction prévue en 2018.
Une desserte par bus électrique est prévue à partir de 2022.
Les projets sur l’île Seguin
La Seine musicale fonctionne déjà.
Sur la pointe amont la société Emerige prévoit de construire un pôle artistique et culturel : trois fondations d’art, une fondation Renault, une fondation Giacometti, un cinéma multiplex avec 8 salles.
En projet aussi, un luxueux hôtel dont les chambres seront décorées par de jeunes créateurs.
Les berges seront aménagées pour de la balade.
Pour la partie centrale, une promesse de vente signée par Vincent Bolloré est en cours.
Le quartier chinois du 13ème arrondissement de Paris
Le guide a commencé la visite en présentant l’œuvre d’art « One Square Meter House » (« Maison d’un mètre carré») de Didier Fuiza Faustino qui date de 2007. Elle superpose sur 17 mètres de hauteur des coques en résine standardisées en face des tours de la Porte d’Ivry.
Le 13ème arrondissement était un quartier industriel, comme l’atteste le bâtiment en briques rouges de l’usine Panhard et Levassor, avec des petites maisons ouvrières.
Dans les années 1960, une vaste opération d’urbanisme a donné naissance aux nombreuses tours afin de libérer des espaces libres au sol et d’assurer aux appartements une meilleure luminosité. Les commerces et les parkings en sous-sol sont prévus mais pas les espaces verts.
Entre 1972 et 1977, la dalle des Olympiades fut construite sur les terrains de l’ancienne gare de marchandises des Gobelins, reliée par un tunnel à la petite ceinture de Paris où les rails ont été enlevés et le sol asphalté. Elle est composée de tours portant le nom d’anciennes villes hôtes des Jeux olympiques d’hiver ou d’été car en 1972, Grenoble organisa les Jeux Olympiques d’hiver. Malgré la diversité de l’offre résidentielle, l’urbanisme vertical fut un échec financier notoire.
Suite aux guerres du Laos, du Cambodge, du Vietnam, l’immigration asiatique commença. Les communautés chinoises de ces pays qui étaient persécutées, grossirent les rangs des réfugiés. Ils avaient choisi le 13ème arrondissement à cause de l’abondance de logements disponibles. C’est ainsi qu’est né le quartier chinois avec les Teochew venus du nord de Macao. Ils sont diplômés et riches. Ils sont spécialisés dans la banque et le commerce agroalimentaire.
D’autres ethnies, les Wenzhou des environs de Shanghaï, spécialisés dans le commerce des tissus et les Dongbei, vivant entre le Sud de la Sibérie et le Nord de la Corée du Nord, ont peuplé d’autres arrondissements de Paris : le 3ème, le 11ème et le 20ème.
Deux lions sont placés de chaque côté de l’entrée d’un magasin pour le protéger. Le mâle pose sa patte droite sur une boule décorée tandis que la femelle retient son petit de la patte gauche. Il avait, dans sa gueule entrouverte, une perle taillée de sorte qu’elle puisse rouler mais suffisamment grande pour qu’elle ne puisse jamais être retirée. D’après la légende racontée par le guide, le mâle avait perdu sa perle, attribut du dragon puisqu’il y a très longtemps, il l’avait été.
A l’intérieur de la galerie du centre commercial, le dépaysement est complet en raison des commerces tenus par des Asiatiques mais, également car le français n’est pas du tout parlé.
Quelques tours se sont couvertes d’œuvres de Street Art réalisées par des artistes de renommée internationale.
Un chemin sinueux qui évoque le dragon, mène jusqu’à l’entrée de l’église catholique Notre-Dame de Chine, très différente d’une église classique puisqu’elle est en demi-lune autour de l’autel où se trouve une poignée de terre de chaque province de Chine. Dans l’axe de l’autel d’où part une ligne blanche représentant l’infini, un cercle blanc sur le sol indique l’emplacement du baptistère. L’entrée principale est constituée d’une grande porte de forme concave se prolongeant par un mur convexe illustrant le yin et le yang. Ce mur est couvert de pierres représentant chacune un chrétien et l’ensemble des pierres, l’Église. Le mercredi, il n’est pas rare de voir des femmes tricotées en bavardant tandis que des enfants jouent aux cartes.
Cette église côtoie celle de Saint-Hippolyte de style néogothique, terminée en 1924. La fresque du tympan, relate le martyre de Saint-Hippolyte converti par Saint-Laurent.
Un restaurant chinois, ancienne boulangerie, classée pour sa façade et sa décoration intérieure, une boutique de prêt-à-porter asiatique avec ses mannequins européens ainsi que la chocolaterie Lombart, furent évoqués avenue de Choisy et plus loin, une fontaine Wallace rouge, couleur porte-bonheur pour les Chinois, alors que le chiffre 4 est tout le contraire car il rime avec le mot qui signifie “mort”.
La rue du Disque qui est souterraine, mène à « l’autel du culte du Bouddha ». À l’entrée, des Chinois jouaient aux échecs. À l’intérieur, de nombreuses offrandes sont déposées devant les autels. Le guide nous a montré une boîte de bâtonnets qu’il faut secouer jusqu’à faire tomber un seul bâtonnet sur lequel est inscrit un chiffre. Celui-ci renvoie à un tableau où sont affichées les prophéties. Il a également jeté des blocs oraculaires, c’est-à-dire deux morceaux de bois en forme de demi-lune, chacun composé d’une face plate et d’une autre arrondie, en formulant une question. Selon la position des blocs, la réponse est positive, négative ou la question doit être reposée. Dans une tour pyramidale, des bouts de papier sur lesquels sont écrits des requêtes ou des demandes de prières protectrices pour soi ou pour quelqu’un, sont glissés dans des petites niches dont le fond représente Bouddha.
La traversée de la galerie marchande Oslo nous a conduits sur la dalle des Olympiades où la forme des toitures des commerces semble évoquer celle des pagodes sans rapport avec la présence des Asiatiques car ils ont été construits avant leur arrivée. Un temple, géré par l’amicale des Teochew en France, s’y trouve aussi. À l’entrée, la première salle sert de lieu de vie. Il est nécessaire d’enlever ses chaussures pour pénétrer dans la grande salle de prière. Sur l’autel principal sont disposés les trois Bouddhas ainsi que les trois corps du Bouddha. Devant, les offrandes ainsi que des instruments spécifiques réservés aux officiants comme le gong sont disposés sur une table. Des maximes brodées encadrent l’autel ainsi que deux pyramides abritant les lampes de la lumière du Bouddha. Devant l’autel sont disposés des pupitres avec des textes derrière lesquels se trouvent des coussins pour la pratique religieuse. Dix-huit personnages, grandeur nature aux visages expressifs, se tiennent de chaque côté de la pièce. Ce sont les Luohan, immortels gardiens et protecteurs de la loi, qui ont reçu pour mission de préserver le salut des humains. Ils portent tous un nom. Dans le renfoncement de la salle, un autel est dédié à la déesse Guan Shi Yin, incarnation de la grande compassion pour les êtres et un autre, à Di Zang Wang, le sauveur des âmes tombées en enfer.
La sortie se fait sous le regard du grand immortel Huang.
Charles Loupot « peintre en affiche » exposition dans l’hôtel de Sens
Au lendemain de la guerre mondiale Charles Loupot est l’un des grands rénovateurs de l’affiche française. C’est le plus « peintre » des affichistes. Il a suivi ses études à l’école des Beaux-Arts de Lyon.
Lors de son séjour en Suisse (1914-1923) ses affiches sont inspirées de la gravure de mode d’où une recherche permanente de style et d’élégance qui confine au maniérisme. Il se fixe à Paris en 1923, et devient une des vedettes du mouvement moderne dans l’affiche. Une grosse maison de publicité dirigée par les frères Damour recrute l’artiste en 1924. Ce sera une période très féconde. Il réalise l’affiche de l’exposition des arts décoratifs en 1925. Il continuera d’évoluer dans son style et traitera avec de grands annonceurs Eugène Scheuller ou Étienne Nicolas.
Pour Scheuller il réalisera les affiches pour les produits connus comme DOP, Valentine, Ambre solaire…
Pour Étienne Nicolas la commande portera sur Nectar Livreur dont il créera de nombreuses versions : il sera le créateur du style graphique de Nicolas.
Une longue collaboration avec Max Augier, responsable de la publicité des apéritifs St-Raphaël l’amènera à faire évoluer ses réalisations vers un graphisme radical à la limite de l’austérité et de l’abstraction.
En 1962 il décède à l’âge de 70 ans après avoir consacré sa vie à la création d’affiches.
Hôtel de Sens (l’hôtel des archevêques de Sens)
Avant le 17ème siècle Paris dépend de l’archevêché de Sens. L’archevêque proche du Roi ne possède pas de résidence digne de son rang dans Paris. Ce n’est qu’à partir de ce début du 17ème que Paris accède au rang d’archevêché et prendra de l’importance et s’installera à l’hôtel de Sens.
Bien plus tard, ce bâtiment va être utilisé par les entreprises diverses et variées (hôtels, location aux particuliers…),
Vers 1910 cet édifice sera racheté par la ville de Paris, restauré et rouvert au début des années 1960. Puis, à la suite du leg de Samuel-Aimé Forney est fondée la bibliothèque Forney.
Elle est spécialisée dans les métiers d’artisanat pas assez valorisées. Les expositions proposées dans ce lieu ont un lien avec les arts graphiques et les arts décoratifs.
D’un lieu stratégique dans la plaine de la Brie, à la frontière du domaine royal au 11ème siècle, le manoir fortifié se développa avec les vicomtes de Melun, les comtes de Tancarville ou avec les Condé du 13 au 17ème siècle.
Le château est fortement modifié avec de nouvelles fortifications (fossé, chemin de ronde) et élévation d’un donjon et de quatre tours de défense. Au 18ème le château est rattaché aux terres de Vaux-le-Vicomte. L’édifice alors est transformé en ferme, se détériore et devient une ruine. Un projet de restauration est élaboré en 1986, puis en 1992 le Conseil départemental de Seine-et-Marne l’achète et commence sa restauration.
Une exposition permanente présente, autour d’une grande maquette, l’histoire du château et des familles qui y ont vécu, ainsi qu’une sélection d’objets découverts au cours des fouilles archéologiques.
Un magnifique panorama s’offre aux visiteurs à partir des chemins de ronde du donjon et des courtines. Aujourd’hui le château fort est l’un des derniers témoins de l’architecture militaire médiévale d’Île-de-France.
L’ église Saint-Roch, orientée nord-sud, a de plus la particularité de posséder, dans le prolongement de son chœur, trois chapelles qui semblent être encastrées l’une dans l’autre. Elles ont été rajoutées successivement en raison de l’accroissement de la population.
L’église Saint-Roch qui a été bâtie à l’emplacement d’une ancienne chapelle dédiée à Sainte Suzanne, était orientée vers l’est. Comme il n’était pas possible de l’agrandir en raison de la présence d’une butte derrière le chœur, l’agrandissement se fit du sud au nord à partir de l’église primitive.
En 1653, Louis XIV, âgé de 14 ans, posa la première pierre de l’église dont les plans avaient été conçus par Jacques Lemercier, architecte du roi. La construction commença par la nef. L’église primitive, dont la porte d’entrée est visible rue Saint-Roch, fut transformée en transept auquel fut rajouté le chœur.
En 1690, le transept et le chœur étaient terminés mais n’étaient couverts que d’un plafond provisoire en bois. L’église n’avait ni façade, ni porche. Faute de financements, de nombreuses chapelles latérales furent construites et vendues aux paroissiens pour y être inhumés ce qui permit de continuer les travaux.
Grâce à des fonds recueillis suite à une loterie autorisée par Louis XIV, Jules Hardouin-Mansart, architecte du roi, prolongea l’église en 1705 par une chapelle dédiée à la Vierge. Elle se compose d’un vaisseau central elliptique entouré d’un déambulatoire avec une absidiole qui abrite la chapelle de la Communion. Pierre Bullet acheva les chapelles après la mort de Jules Hardouin-Mansart.
Une nouvelle fois interrompus, les travaux reprendront en 1719 grâce à un don très important du banquier John Law qui finança la toiture et la façade de l’église dessinée par Robert de Cotte, architecte du roi.
En 1754, le curé, Jean-Baptiste Marduel, fit construire par Louis-Étienne Boullée, la chapelle du Calvaire en prolongement de celles de la Vierge et de la Communion. Elle recevait la lumière par la voûte, faisant apparaître dans un jour mystérieux le Christ en croix au sommet du Golgotha. Le dispositif, très critiqué par Denis Diderot en raison de son caractère théâtral souligné par la perspective, a été remanié en 1850.
Jean-Baptiste Marduel fit appel à quelques-uns des plus illustres artistes de son temps pour décorer l’église, parmi lesquels Étienne-Maurice Falconet, Jean-Baptiste Pierre, Joseph-Marie Vien et Gabriel-François Doyen.
Presque cent ans après le début de sa construction, l’église était enfin terminée.
Au début de la Révolution, Alexandre Lenoir mit à l’abri tes objets d’art au couvent des Petits-Augustins. Claude Marduel, neveu de Jean-Baptiste, et curé de l’église après la Révolution, obtint la restitution de nombreuses œuvres enlevées en 1794 et réclama les monuments funéraires, les sculptures et les tableaux du XVIIIème siècle provenant d’églises ou de couvents détruits.
Il y eut de nombreuses destructions dans l’église mais l’orgue de tribune de 1750 fut préservé grâce au titulaire qui suggéra de jouer de la musique révolutionnaire. En revanche, les soldats de Bonaparte enlevèrent un grand nombre de tuyaux d’étain et les firent fondre. Sur les marches de l’église, le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), Bonaparte fit mitrailler les insurgés royalistes qui s’opposaient à la Convention nationale. Jusqu’à la restauration en 2000, la façade de l’église conservait de discrètes traces d’impact de balles.
En 1850, la Ville de Paris commanda à plusieurs artistes dont Théodore Chassériau, élève d’Ingres et admirateur de Delacroix, des peintures pour réparer les destructions révolutionnaires. Elle chargea Adolphe Roger du décor des voûtes du chœur et de la coupole du transept.
L’église porte le nom de Saint-Roch, représenté en pèlerin accompagné d’un chien. Roch, né vers 1350, distribua tous ses biens aux pauvres à sa majorité et partit en pèlerinage pour Rome. Ayant probablement étudié la médecine à Montpellier, il soigna les malades atteints de la peste. Roch finit par contracter la maladie et s’isola dans une forêt. Seul un chien vint le nourrir en lui apportant chaque jour un pain et il guérit.
Un palais pour la fête impériale
En 1861, un concours est organisé pour la construction d’un nouvel opéra, destiné à remplacer celui de la rue Le Pelletier. Contre toute attente, c’est le projet de Charles Garnier, jeune architecte inconnu, qui est retenu parmi 171 candidats. Le chantier interrompu par la guerre de 1870 et la Commune va durer quinze ans.
Véritable synthèse de l’architecture, c’est un grand palais baroque dont la façade frappe par la polychromie des matériaux et la profusion de sculptures.
Entrons à l’Opéra par la rotonde des abonnés, le bassin de la Pythie qui conduit au grand escalier monumental.
Bâti en marbres de diverses couleurs, à double révolution il mène aux étages de la salle de spectacle. Au plafond une fresque : les muses d’Isidore Pils représentent « Le triomphe d’Apollon ».
Depuis les vastes promenoirs on assiste à l’arrivée des spectateurs, devenus acteurs de la vie sociale. Au 19ème siècle aller à l’opéra c’est aussi faire étalage de son rang ou de sa richesse.
La salle de spectacle occupe un espace relativement restreint par rapport à l’ensemble, elle a une forme dite « en fer à cheval ». La scène présente une inclinaison de 5%. Marbre, stuc, velours, dorures, bronze et cristal autant de matériaux décorent cet espace. On recense 2000 places, environ 400 représentations par an sont programmées. L’acoustique est exceptionnelle. Le plafond de Marc Chagall a été inauguré en 1964.
Au cours de la visite, nous sommes passés par la bibliothèque de l’Opéra (nombreux livres de musique), avons longés les couloirs décorés de tableaux et maquettes (ou guignols) de spectacles joués. De magnifiques salons : salon du grand foyer, de la lune, du soleil, du glacier sont autant de pièces magnifiquement décorées de mosaïque, miroirs, tentures, plafonds peints. La lyre présente partout règne sur tout le vocabulaire décoratif de cette institution.
Les artistes les plus connus de l’époque ont participé à la décoration de l’édifice (Carpeaux, Carrier-Belleuse, Paul Baudry etc.) ; l’oeuvre de Garnier devait inspirer les architectes pour les décennies à venir.
L’opéra Garnier est dédié aux spectacles de ballets sachant que l’école de danse se trouve à présent à Nanterre.
Quant à l’opéra Bastille on y joue des œuvres lyriques.
La Gendarmerie Nationale à Issy-les-Moulineaux,
Au cours de cette visite commentée par un gradé tout à notre disposition, nous sommes partis à la découverte des lieux vastes et forts lumineux et avons parcouru les différents espaces de l’établissement.
Avant le parcours, la maquette des locaux de la Gendarmerie, située dans le hall d’accueil nous a été présentée et commentée. On compte 200 visiteurs / jour : industriels – invités du DG – groupes.
Sur les 70 officiers généraux de la Gendarmerie environ 30 se trouvent à Issy-les-Moulineaux. Ils ont le statut de militaire et dépendent du ministère de l’intérieur.
Le stand de tir professionnel et non de loisirs est accessible à du personnel dédié au tir. Ces personnels s’entraînent à des heures bien précises, ils partagent l’espace avec une équipe de l’hôpital de Percy car dans cet hôpital on soigne les blessures par balles.
Par année entre 60 000 à 80 000 cartouches de 9 millimètres sont tirées. Tirs de 25 à 7 mètres – à 7 mètres il s’agit de tir de riposte. Pour le GIGN il faut une qualification particulière et avant tout aimer les armes.
Deux amphithéâtres respectivement de 223 et 75 places permettent d’assurer les conférences. 32 salles de capacité différentes servent de salles de réunion.
Les chiffres suivants sont intéressants à connaître :
12 km 400 de couloirs,
47 000 m2 de bureaux dont la construction a duré 34 mois sans aucun travaux de nuit,
1600 personnes aux statuts différents – la durée administrative dans les lieux oscille entre 4 à 5 ans,
75 personnels dédiés à la sécurité sur le site,
250 informaticiens travaillent sur tous les projets du ministère de l’intérieur.
Il existe des dizaines de métiers différents à la gendarmerie d’où possibilités de perspectives de carrière.
Dans cette enceinte, on trouve d’autres structures tel que :
– l’hôtel de 30 chambres pour les militaires en mission
– le MESS pour la restauration : 4 services pour environ 350 personnes
– une crèche de 60 berceaux entièrement occupée.
On y trouve aussi une galerie photos et un service de presse. Un mur d’image représente les différentes situations à laquelle la gendarmerie est confrontée.
Sur le mur du fort – 280 mètres – les casemates sont aménagées en espace zen, salon de coiffure, antenne médicale, salles de cultes, cafétéria de 350 places, espace courrier.
Subsiste pour les nouveaux arrivants une difficulté : se repérer car on dénombre 22 ascenseurs et 94 sanitaires. On compte 104 caméras sur le site. Le bâtiment principal est constitué de 5 étages.
Le budget pour la gendarmerie nationale s’élève à 8 milliards d’euros masse salariale comprise.
On dénombre 100 000 gendarmes actifs et 125 000 réservistes.
On approche 12 % de féminisation à la Gendarmerie.
Un groupe électrogène permet de tenir 10 jours.
Le centre reçoit des informations du monde entier – partout où il y a une ambassade de France, les gendarmes protègent les ressortissants français.
Sainte Geneviève patronne de Paris, est aussi celle de la Gendarmerie.
Sur le site, on y trouve des ruches : production d’environ 250 kg/an de miel. Le produit de cette vente permet de faire le Noël des enfants du personnel environ 400 enfants.
L’Orchestre de la garde républicaine – 130 personnes – se produit souvent aux invalides : orchestre de grande qualité.
Au cœur du 16ème arrondissement de Paris sur la colline de Chaillot, entre la place de l’Étoile et la Tour Eiffel, un hôtel particulier et familial nous a ouvert ses portes. L’hôtel édifié dans les années 1890 appartient toujours à la même famille. Mme Odile de Kergorlay d’origine bretonne veuve à 40 ans élève ses enfants et souhaite avant tout conserver cette maison dernier et seul hôtel particulier parisien habité par la famille du commanditaire.
Les héritiers, 7 frères et sœurs ont sans hésiter, œuvré pour garder ce lieu chargé de souvenirs familiaux.
C’est ainsi, qu’avec un des fils de Mme Odile de Kergorlay qui nous a servi de guide, le contexte familial a été expliqué et détaillé. Comment son aïeul, Pierre, fait construire cet hôtel ? Bâti pour la seconde épouse de ce dernier, Marie de Caulaincourt de Vicence, petite fille du Général de Caulaincourt grand écuyer de Napoléon, l’hôtel conserve des portraits, documents, et objets de l’époque.
Parcourons notre visite : dans le hall on veut voir une peinture de Nattier, portraitiste de la cour, qui représente la fille non mariée de Louis XV, ainsi qu’un grand tableau représentant le grand écuyer de Napoléon le Général de Caulaincourt. Dans le petit salon, on découvre la peinture de « Suzanne aux bains et les vieillards » de Jean-Baptiste Santerre, une peinture galante présente dans ce salon depuis 1895, 2 tableaux l’un de Watteau et l’autre de son élève, un bureau empire légué par Mme la Comtesse de Montholon (maîtresse de Napoléon l’ayant accompagné à Sainte-Hélène). En poursuivant la visite, se présente un portrait représentant une dame née en 1785 et ayant vécu 91 ans, Madame de Canisy, épouse du Général de Caulaincourt première duchesse de Vicence. On peut également observer un tableau représentant la vierge martyre patronne de la Sicile « Sainte Agathe de Catane ». Sur la cheminée, repose une pendule réplique de la pendule qui se trouve dans le bureau de Louis XV à Versailles construite par « Roque horloger ». De part et d’autre de la pendule représentant « La France et Mars » une paire de torchères fabriquée par les ateliers de bronze Feuchères ; elles représentent des porteuses de lumières et sont très finement décorées. Sur une étagère un petit buste sculpté par Jean-Antoine Oudon « l’enfant au chapeau » vous fait face.
Après avoir évoqué la lignée de Frédéric Guillaume de Langsdorff, ancêtre du père de notre conférencier, dans le grand salon nous avons admiré l’important service de table composé de plusieurs centaines de pièces provenant de l’atelier « Dart frères » (assiettes, coupes, saucières, petits pots à chocolat, glacières,…) ayant servi à l’Ambassade de France en Russie lorsque le Général de Caulaincourt assurait la fonction d’Ambassadeur de France à Saint-Pétesbourg.
Une importante collection de Camées en onyx venant d’Italie a trouvé sa place dans cet espace.
Au dernier étage de cette maison familiale pleine de souvenirs de notre Histoire, l’espace intime, la chambre et son environnement datent de l’époque de Mme De Kergorlay.
Hôtel particulier meublé et resté dans la famille qui recèle de précieux souvenirs de l’époque napoléonienne.