Georges Méliès est né le 8 décembre 1861 à Paris où il est mort le 21 janvier 1938. Alors qu’il voulait devenir peintre, il travailla un certain temps dans la fabrique de chaussures de luxe de son père qui l’envoya en Angleterre en 1883. Il en profita pour apprendre la prestidigitation auprès du célèbre illusionniste David Devant pour qui, il réalisa des décors. De retour à Paris, il épousa, en 1885, Eugénie Genin qui lui apporta une belle dot.
Il présenta quelques numéros de magie dans des brasseries, à la galerie Vivienne et au musée Grévin, tout en étant journaliste et caricaturiste. Il racheta en 1888 le théâtre de Robert-Houdin (1805-1871), dont il devint directeur, ainsi que son matériel. Il créa des spectacles de prestidigitation et de grandes illusions qu’il présenta avec ses assistants dont Jehanne d’Alcy, qui deviendra l’actrice régulière de ses films. Ils se terminaient par la projection de photographies peintes sur verre et connurent rapidement le succès.
En 1895, les Frères Lumière l’invitèrent à la première projection publique du Cinématographe qui projetait des vues photographiques animées. Georges Méliès leur proposa d’acheter leurs brevets. Ceux-ci refusèrent car ils pensaient que leur appareil n’avait aucun avenir commercial. Il acheta donc le Theatograph de Robert William Paul, qui fut le premier réalisateur britannique. Avec cet appareil, il tourna son premier film en 1896, « Une partie de cartes ». Il fonda sa propre société de production, la « Star Film » qui eut une succursale à New-York, tenue par son frère, Gaston, afin de contrôler la contrefaçon et le piratage.
Afin de renouveler l’intérêt de son public, Georges Méliès eut l’idée de tourner des courtes fictions. Ayant obtenu une image à laquelle il ne s’attendait pas lors d’un arrêt imprévu de sa caméra, il utilisa ce procédé pour filmer « Escamotage d’une dame au théâtre Robert-Houdin » en 1896.
Dans sa propriété de Montreuil, il créa en 1897 le premier studio de cinéma français, entièrement vitré. Il y filma les acteurs devant des décors peints, inspirés par les spectacles de magie de son théâtre. Il fut producteur, réalisateur, scénariste, décorateur, machiniste et acteur.
Dans un atelier extérieur au studio, il fit coloriser les films de sa société. Chaque image était coloriée à la main par des femmes.
De 1896 à 1914, Georges Méliès réalisa près de six cents petits films de 1 à 40 minutes, en privilégiant trois genres : la féerie et le fantastique, la science-fiction et la reconstitution historique. Il est considéré comme le premier réalisateur d’un film politique dans l’histoire du cinéma en ayant réalisé en 1899, « L’affaire Dreyfus » qui dure 10 minutes. En 1902, il tourna « Voyage dans la Lune », chef-d’œuvre d’illusions photographiques et d’innovations techniques, d’une longueur exceptionnelle de 16 minutes qui connut un succès triomphal au point d’être recherché pour une diffusion aux États-Unis.
En 1911, « Pathé » devint le distributeur exclusif de la « Star Film ». Il cessa toute activité cinématographique en 1913, année où il perdit son épouse. Il se retrouva dans une situation financière délicate. À la veille de la Première guerre mondiale, le public se détourna de ses films et les loueurs n’en voulaient plus.
De 1915 à 1923, Méliès monta, avec l’aide de sa famille, de nombreux spectacles dans l’un de ses deux studios cinématographiques, transformé pour l’occasion en théâtre. En 1923, poursuivi par un créancier, il dut revendre à « Pathé » sa propriété et quitter Montreuil. Dans un moment de colère, il brûla son stock de films. Ceux qui avaient été vendus, ont été détruits pour en extraire l’argent ou pour être transformés en celluloïd.
En 1925, il se maria avec Jehanne d’Alcy qui tenait une boutique de jouets et de confiserie à la gare Montparnasse. Il fut tiré de l’oubli en 1929 par Léon Druhot, rédacteur en chef d’une revue de cinéma qui fit découvrir son oeuvre. Il reçut la Légion d’Honneur en 1931. Il fut hébergé ainsi que Jehanne d’Alcy au château d’Orly, maison de retraite de la Mutuelle du cinéma à partir de 1932.
Henri Langlois, créateur de la Cinémathèque française, a pu sauver, avant la mort de Georges Méliès, une partie de ses films issus de sauvegardes effectuées directement à partir des négatifs d’origine ou de copies illégales, dont il a supervisé la restauration.
Méliès est considéré comme l’un des principaux créateurs des premiers trucages du cinéma en utilisant les surimpressions, les fondus, les grossissements et rapetissements des personnages, des maquettes… Il peignit les décors de ses films et exécuta des trompe-l’œil qui donnèrent l’illusion de la réalité sur trois dimensions à des surfaces peintes à plat.
Il a inspiré les plus grands cinéastes du monde entier : Jean Cocteau, Michel Gondry, Wes Anderson ou encore George Lucas (« Star Wars » 1977), Steven Spielberg, James Cameron (« Avatar » 2009) et Tim Burton…
le royaume des fées 1903
accessoires de magie
le voyage dans la lune 1902
Musée de la lumière et de la matière -Sciences ACO – Anneau de Collision d’Orsay
Guidés par des chercheurs et des ingénieurs travaillant ou ayant travaillé dans les domaines scientifiques liés à ACO, nous avons découvert le berceau de la physique des particules en visitant le pionnier des accélérateurs de particules, l’anneau de Collisions d’Orsay.
Premier anneau de collisions construit en Europe ayant permis d’observer l’annihilation d’électrons et de positrons, premier anneau de stockage sur lequel des lignes de rayonnement synchrotron ont été construites et exploitées, l’anneau de Collision d’Orsay est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
C’est aussi le pionnier des sources de lumière en France, ancêtre des sources de rayonnement synchrotron modernes SOLEIL et ESRF. C’est sur ACO qu’a été réalisé le premier laser à électrons libres au monde.
Lors de la visite, l’accélérateur de particules tel qu’il est conservé depuis son arrêt a été présenté, ainsi qu’une réplique d’une ligne de lumière et de nombreux objets liés à l’histoire de la physique des particules ou à celle de la physique du rayonnement synchrotron.
Le but de cet organisme est de faire des recherches fondamentales en physique. Sur le campus existe environ une vingtaine d’accélérateurs de particules et plusieurs labo actifs dans le domaine des expériences. Synchroton Soleil est le plus gros accélérateur de particules de la Région Parisienne.
En France, il existe environ 600 accélérateurs dans les hôpitaux. Ils servent à traiter le cancer – la tumeur cancéreuse – à la tuer par radiothérapie.
Nous sommes allés vers un appareil démonstratif d’école qui génère des électrons, les accélère dans une enceinte pour être ensuite pompés (extraction de la molécule d’air) puis un peu d’hélium est injecté. Cela sert de traceur, de détecteur pour le passage des électrons.
Cette visite certes technique permet de découvrir comment toutes ces expériences permettent d’avancer et de développer des technologies modernes.
Les cocottes à Paris au 19è siècle
Au cours de cette conférence, sur l’histoire de la prostitution entre répression et tolérance, dans une ancienne des nombreuses maisons de tolérance qui existait à Paris, nous étions dans un lieu idéal pour évoquer ce sujet.
Pour aborder le thème la conférencière s’est appuyée sur le travail des artistes de l’époque. En effet, au 19è siècle, les peintres et les sculpteurs sont fascinés par ce milieu qu’ils fréquentent assidûment. De nombreuses œuvres évoquant ce sujet ont vu le jour. Paris est perçu comme une nouvelle Babylone et de nombreux guides touristiques indiquent les lieux de plaisir.
La prostitution à cette époque est un moyen de divertissement banalisé, ce qui provoque un débat de société entre ceux qui veulent contrôler le phénomène – car la peur et la crainte d’attraper la Syphilis inquiète – et les hygiénistes qui insistent pour cantonner la maladie ; demeure aussi de façon très vive une crispation par rapport à la moralité.
Dans les maisons parisiennes de grandes réceptions s’organisent, ce sont des lieux mondains, lieux de rendez-vous dans de petits salons privés.
Les prostituées sont appelées « filles publiques – pierreuses – courtisanes – lorettes – filles de joie – demi-mondaine – raccrocheuses – belles de nuit », tout cela reflétant un parfum de scandale.
C’est quoi une prostituée : difficile de repérer une fille publique dans la rue. Les chiffres annoncent trente mille filles selon la police en 1860 et cinquante mille d’après le service de la sureté. On en compte cent vingt mille aujourd’hui. C’est un ensemble de service sexuel payant rendu par une femme à un homme.
Où se prostitue t’on : dans les maisons closes, maisons de plaisir et aussi dans la rue.
En 1802 un vote oblige à passer une visite médicale, en 1804 on légalise la maison de tolérance. Ces maisons sont sous la tutelle de la police des mœurs.
Á cette époque on pense qu’il s’agit d’une mission sociale régulatrice qui répond à un mal nécessaire au regard des exigences sexuelles de ces messieurs. Mission développée aussi dans les colonies car on considère qu’il s’agit d’une mesure de salut public pour lutter contre les maladies vénériennes et préserver le confort des familles – les prostituées sont identifiées et fichées.
Félicien Rops artiste belge considère que les tableaux représentants ces dames sont des nus modernes opposés aux nus idéals.
La prostitution n’est pas considérée comme un délit mais par contre le code pénal de 1810 punit l’outrage à la pudeur et le proxénétisme des mineurs de moins de 21 ans.
On assiste à une évolution dans le courant du 19è – en 1843 on compte 235 maisons de tolérance dans les rues de Paris avec mille neuf cent filles répertoriées – en 1856 il reste 202 maisons et mille cinq cent filles. Tout un groupe se déclarant « insoumises », sortent du système et opèrent désormais dans les rues et les hôtels. Le terme des allumeuses vient du fait qu’elles sont repérées lorsqu’on allume les réverbères.
Il n’y a pas que les peintres qui s’intéressent à ce phénomène, les écrivains comme Émile Zola, les journalistes, …
Le lieu de perdition le plus connu reste l’Opéra et les bals publics. Ces endroits représentent la vie moderne, les lieux de grandes convivialités – la femme est devenue une marchandise.
Avant les grands boulevards tout se passait au Palais Royal. Après la suppression des salles de jeux au Palais Royal toute cette activité va se déplacer vers les grands boulevards. Le phénomène va se développer aussi avec l’exode rural et on assistera à l’apogée pendant la période de Louis XVI jusqu’à la belle époque.
Au 19è Paris est une ville ou on dîne beaucoup au restaurant, on assiste à un développement des bouillons, des brasseries. Les théâtres rencontrent un énorme succès, les salles s’embellissent et augmentent considérablement les prix ce qui a pour conséquence le déplacement de cette prostitution vers les cafés concerts. Les lesbiennes revendiquent leurs droit ce qui fait se développer le «saphisme».
Marthe Richer dite Marthe Richard épouse d’un proxénète et prostituée elle-même a fortement œuvré pour la fermeture des maisons closes. Elle va être conseillère de la ville de Paris et y siéger – la loi Richer de 1946 proposera la fermeture des maisons closes et la destruction du fichier national de la prostitution, ce dernier sera remplacé par un fichier sanitaire et social.
Mille quatre cent établissements ferment en France dont 195 à Paris . La prostitution reste libre ce qui est interdit c’est son organisation et son exploitation donc le proxénétisme.
Mme Claude (Fernande Grudet) vient d’Angers est proxénète et a un lien avec le banditisme. Á la fin des années 1950 elle va créer une entreprise de prostitution de luxe animée par téléphone les fameuses call-girls et s’installera dans le 16è arrondissement . Pendant environ 20 ans elle gérera cinq cent filles.
Le réseau des entremetteuses et des proxénètes va être démanteler sous Giscard D’Estaing.
Á notre époque la prostitution est tolérée mais le racolage et le proxénétisme sont interdits . Il existe une disparité dans les pays européens. Actuellement ce sont les clients qui sont condamnés. Á présent on se dirige vers la cyber prostitution.
La prostituée reste un symbole du vice.
Hiérarchie dans la famille des prostituées :
Les pierreuses sont dans le bas de l’échelle et travaillent dans les terrains vagues.
Les courtisanes ont des vies particulières de demi mondaines (exemple : la Comtesse de Loisne, Cléo de Mérode célèbre danseuse de l’Opéra de Paris, la Comtesse de Castiglione,…)
Sarah Bernhardt va mener une vie parallèle de courtisane. En 1883 une de ses amies va écrire ses mémoires.
Pour conclure ont été évoquées durant cette conférence une grande partie des aspects de la prostitution à Paris au 19è siècle.
On a vu les difficultés de la société pour affronter cette réalité, les combats pour faire appliquer l’hygiène, contrôler et cacher un mal nécessaire et aussi ce problème de moralité si embarrassant.
Après 1968 les marcheuses des boulevards choisissent leur client, les amazones draguent en voiture, les échassières se perchent sur les tabourets des bars américains, les caravelles jouent les madones dans les palaces et aéroports, les bucoliques dans les parcs, jardins et bois.
De nombreux artistes attirés par ce monde de la prostitution ont représenté dans leurs œuvres, les différentes facettes de ce milieu. Henri de Toulouse Lautrec a beaucoup fréquenté ces lieux de plaisir.
Voici quelques œuvres qui ont illustrées les propos de la conférence :
«Les demoiselles des bords de Seine» de Gustave Courbet : vêtement froissés et défaits – regards langoureux.
Les tableaux de Toulouse Lautrec :
«Au salon de la rue des Moulins» 1894 : le thème évoque le quotidien des prostituées, l’examen médical.
«Les bars du Moulin Rouge» : la vie de ce cabaret parisien créé en 1889.
«Lassitude» : côté épuisé – esquisse pour la lithographie.
Les tableaux de Édouard Manet :
«Nana» : où il se plaît à représenter sans faux-semblant la vie de plusieurs courtisanes ou « créatures » entretenues.
«Bal masqué à l’Opéra» : la toile joue sur les contrastes de couleurs entre une masse d’hommes et quelques femmes entièrement vêtus de noir, et de masques, habillés de façon extravagante.
«Les folies bergères» : portrait d’une serveuse.
«Olympia» : avec Olympia, Manet réinvente le thème traditionnel du nu féminin par le jeu d’une peinture franche et sans compromis.
De Thomas Couture :
«Les romains de la décadence» : illustre dans ce tableau un thème de Juvénal qui oppose les vertus des temps anciens et la dépravation des temps.
«Char de la courtisane».
Félicien Rops «dame au cochon» clin d’œil à l’argot moderne : part de bestialité dans le comportement humain.
Henri Gervex représente «Rolla» : cette peinture à l’huile sur toile représente une femme nue regardée par un homme debout près de son lit.
«Demoiselles d’Avignon» de Pablo Picasso : un bordel ou il a présenté ces femmes, pauses lascives, couleurs agressives, visages anguleux.
Phryné célèbre prostituée grecque.
Le Jardin de la Folie Saint-James
Au 18ème siècle en Angleterre, c’était la mode des jardins irréguliers avec des constructions antiques italiennes. La France opta pour les jardins informels comme les Anglais mais avec des fabriques de style chinois sans renoncer pour autant à des constructions antiques.
En 1777, sous le règne de Louis XVI, le richissime Claude Baudard, baron de Sainte- Gemmes-sur-Loire, décida de se faire construire une folie. Très anglophile, il transforma son nom en Saint-James.
L’architecte Jean-Baptiste Chaussard fut chargé d’édifier les bâtiments: une villa, une salle de spectacle, un cabinet d’Histoire Naturelle au centre de trois serres, une ménagerie et une basse-cour avec une volière pour animaux rares.
Entre 1778 et 1784, l’architecte François Joseph Bélanger, qui avait voyagé en Angleterre, aménagea le parc de 12 ha, qui s’étendait jusqu’à la Seine. Coupé par une route, les deux parties communiquaient par deux souterrains. Une rivière, alimentée par l’eau de la Seine grâce à la pompe à feu, serpentait dans le parc où se trouvait un canal de 280 m de long avec deux ponts. Elle était agrémentée de ponts, de cascades, d’un lac et de deux îles. De nombreuses autres fabriques étaient édifiées dans le parc : pavillons chinois dont l’un au-dessus d’une glacière, kiosques, temples, chaumière et le Grand Rocher qui subsiste encore. Il est composé d’un énorme empilement de blocs de grès, rapportés de la forêt de Fontainebleau. Un escalier permet de monter au sommet qui forme un belvédère. Sous cet amas de rochers se trouve un portique dorique derrière lequel se déverse de l’eau dans un bassin. L’ensemble cache une grotte constituée de salles dont une salle de bain voûtée de caissons blancs à la romaine.
Le domaine, qui comprenait aussi un potager et un jardin de fleurs, était décoré par des vases et des statues dont celle de Jean-Jacques Rousseau. La plus célèbre était celle de Vertumne et Pomone de Jean-Baptiste Lemoyne, créée en 1760 en hommage à Louis XV et Madame de Pompadour, laquelle avait joué le rôle à Versailles.
De l’époque du baron, il reste aussi le grand pont de pierre de taille qui enjambait la rivière, des vestiges du pont des Roches, une colonne antique et deux vases en pierre qui ornaient des ponts.
Le baron profita peu de sa folie car, après avoir fait faillite en 1787, il fut emprisonné trois mois à la Bastille et mourut la même année.
La propriété fut achetée par Louis de Choiseul, duc de Praslin qui rajouta plusieurs fabriques comme un jeu de bague, un d’oiseau, un de danse de corde et une statue de Diane. Après le décès de son époux, Madame de Praslin vendit la folie en 1795. À partir de 1811, la propriété vit sa superficie diminuer à chaque nouveau propriétaire et des éléments de composition disparaître.
À partir de 1844, la folie hébergea l’hôpital du docteur Casimir Pinel qui y soigna le peintre Toulouse Lautrec. Le cabinet d’Histoire Naturelle fut utilisé comme chapelle puis comme pavillon de musique où des petits concerts de musique classique étaient donnés.
Dans les années 1920, Jacques Lebel, industriel et administrateur des Chocolats Menier, entreprit d’importants travaux de restauration du château et des communs. Il fit installer un petit jardin de style Art déco avec un temple d’Amour et un bassin d’inspiration mauresque. Le domaine fut classé aux Monuments historiques en 1922. Il vendit en 1952 la propriété à l’État qui construisit un lycée dans le parc.
En 2009, la folie et son jardin de 1,8 ha ont été achetés par le département des Hauts-de-Seine qui a ouvert le site au public et fait restaurer le jardin et ses fabriques subsistantes: le pont palladien et le grand rocher.
Cette salle a été construite lors de la grande mode des cinémas dans les années 1920 à 1930.
En 1932 le Rex n’était pas la plus grande salle de Paris. Le Gaumont Palace faisait 2 fois le Rex mais n’existe plus à ce jour.
La caractéristique du Rex c’est le décor de palais méditerranéen rappelant la cité antique avec un audacieux mélange d’architecture de style baroque.
Son père fondateur est Monsieur Jacques Haix né sous protectorat français en Tunisie d’où cette ambiance des milles et une nuit.
Le Rex n’est pas qu’un cinéma c’est aussi une salle de spectacle. Il propose des concerts pour rentabiliser le bâtiment avec 2702 places.
Voici un peu de son histoire :
Jacques Haix figure importante du cinéma des années folles et importateur des films américains a imposé Charlie Chaplin qu’il a surnommée « Charlot ». Il le fera découvrir aux français. Haix est hypnotisé par le Gaumont Palace et le Paramount qui se trouvaient boulevard des Italiens. Il va s’intéresser aux salles de cinéma rachète les salles de cinéma de l’Olympia, du Colysée et les transforme en cinéma parlant.
En 1930 quand le projet nait dans sa tête d’avoir une salle qui va se démarquer de toutes les autres il trouve le nom Rex qui veut dire Roi et souhaite faire de ce dernier le roi des cinémas (dernier temple du cinéma). Le Rex sera la dernière salle au monde à avoir une activité régulière pouvant accueillir au balcon 1260 places et au total 2702 places.
L’inauguration a lieu le 8 décembre 1932 : on dira qu’il s’agit du plus beau temple élevé à la gloire de l’art. Les premiers films projetés sont les films des Frères Lumière. Le grand film parlant sera « Les Trois Mousquetaires » Le bâtiment sera dédié à Louis Lumière. Beaucoup de services sont installés dans les sous/sols (chenil-nurserie-infirmerie-police-poste-salle de jeux-multitudes, de loges). Toutes les classes sociales viennent au cinéma et trois catégories de tickets sont vendues.
Jacques Haix a vu grand, hélas une de ses banques fait faillite, il se voit obligé de laisser le Rex au Gaumont qui ce dernier l’exploitera jusqu’en 1939. Plus tard, Jean Hellmann rachète le Rex avec deux américains de la Metro-Goldwing-Mayer.
En 1939, nous sommes en pleine deuxième guerre mondiale. L’état français impose aux grandes salles parisiennes de vendre le même nombre de places que peuvent contenir les places anti bombardements dans les rues voisines. Le Rex finit par fermer jusqu’en 1940 où il ré-ouvre mais pas pour longtemps. En juin 40 il ouvre pendant 4 ans pour les soldats allemands. Sur la façade du Rex il y aura une pancarte qui indique locaux allemands. Trois mille trois uniformes allemands vont remplir les sièges du Rex durant cette période. La résistance française voulait bruler le Rex. Deux attentats auront lieu devant le Rex le premier en 42 le second en 43.
Hellmann récupère son Rex en 1944 et trouve les décors démodés – Jean Cocteau lui déconseille de changer les décors – donc ce sont les mêmes décors qu’en 1932. Tous les films interdits par les nazis vont être diffusés et ça fera des salles combles. Hellmann installe « le rêve » un dancing dans les sous-sols.
Dans les années 40 à 50 tous les dimanches matins une émission de radio est diffusée, elle est animée par Zappy Max. Dans les années 50 on crée la féérie des eaux, une grande attraction : fontaine de jets d’eau aquatique, piscine installée sur la scène.
Jean Hellmann décède en 1967 c’est son fils Philippe qui reprend le flambeau. Depuis 1968 tous les ans de novembre à janvier se renouvelle la traditionnelle féerie des eaux. On fait salle comble. Á la fin des années 60 se développe la mode des complexes. On casse les grandes salles pour en faire des petites. Au Rex on ne succombe pas à ce courant mais en 1974 des travaux sont effectués dans les sous-sols pour réaliser trois petites salles. C’est à partir de cette année que le Rex devient le Grand Rex et qu’il sera inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Il est protégé de la destruction et jongle entre équilibre : concerts, cinémas et avant- première etc…afin d’être rentable.
En 1988 l’écran se transforme en écran large. Pour ce faire, il passe devant l’arche art déco. La toile s’enroule et se déroule.
Philippe Hellmann a racheté les murs en 2007. Les décors du hall sont effectués par les peintres des Galeries Lafayette. La façade reste art déco.
La période COVID a permis de réaliser beaucoup de rénovations.
Le logo rappelle le Parthénon de la Grèce antique berceau de la démocratie.
Quels sont ses mandats ? L’UNESCO est l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. L’UNESCO cherche à instaurer la paix par la coopération internationale en matière d’éducation, de science et de culture. Un des mandats le plus connus de l’UNESCO est sa mission en faveur du patrimoine mondial culturel, naturel et immatériel. Elle établit la liste des sites du patrimoine mondial, qui sont des lieux reconnus comme ayant une importance culturelle et/ou naturelle unique. Elle joue également un rôle essentiel dans la promotion et la protection du patrimoine culturel mondial, en mettant en œuvre des projets conjoints avec l’UE et des États membres.
Un des éléments fondamental de l’UNESCO c’est de défendre les droits de l’homme et du citoyen, la liberté d’expression de par le monde. Le choix d’installer le siège à Paris vient du fait que la France est le pays des philosophes et des lumières c’est aussi la patrie des droits de l’homme et des citoyens : Voltaire, Rousseau, Montesquieu….
Le siège s’étend sur trois hectares de superficie à l’emplacement où s’étalaient auparavant les écuries de l’école militaire.
Au départ il n’y avait pas vraiment de siège. D’abord c’était l’hôtel Majestic et quelques bureaux, puis c’est devenu une agence spécialisée de l’ONU pour le maintien de la paix à l’échelle internationale née en 1945. Cent quatre vingt treize états sont membres de l’Unesco et font des dons réguliers. Les langues de travail officielles sont l’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français et le russe.
Le bâtiment prend une forme de Y ou certains parlent d’une étoile à trois branches.
Un comité composé d’architectes, d’intellectuels et d’artistes s’est réuni pour déterminer quel serait le futur architecte du siège de l’UNESCO ; celui qui présidait ce comité était Le Corbusier. Les matériaux utilisés devaient être économiques d’où le béton et le système sur pilotis qui rend l’architecture assez froide et austère. Plus tard un deuxième comité s’est tenu avec pour mission de sélectionner quelques artistes qui devaient proposer des réalisations ayant pour objectif d’égayer la structure. On fera appel entre autre à Juan Miro (mur du soleil et mur de la lune aux couleurs vives), à Giacometti pour l’homme qui marche, à Pablo Picasso (en peinture acrylique sur bois peint représentant la chute d’Icare et contrastant avec des baigneurs) là il s’agit d’une acquisition de l’UNESCO. On trouve également une mosaïque représentant l’ancienne Carthage en cours de restauration (don du ministre de la culture de Tunisie), la diane chasseresse date du 2ème siècle après Jésus Christ et environ 600 œuvres d’art décorent les bureaux du 6ème étage.
Mme Audrey Azoulay est l’actuelle directrice générale de l’UNESCO, cependant les grandes décisions se prennent à l’ONU.
Le Système des Nations Unies, aussi appelé officieusement la « famille des Nations Unies », est composé de l’Organisation des Nations Unies et de nombreux programmes, fonds et institutions spécialisées. Chacune de ces entités a sa propre direction, son propre budget, son propre programme d’actions et ses propres États Membres. Les programmes et fonds sont financés par des contributions statutaires et volontaires.
On compte parmi les principales organisations spécialisées faisant partie du système des Nations Unies, en plus de l’UNESCO, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et beaucoup d’autres. Il existe aussi des agences des Nations Unies, tel le Fonds pour l’enfance (UNICEF).
Une conférence générale se tient tous les 2 ans au cours du mois de novembre. Elle se déroule dans un bâtiment dont le toit est en forme d’accordéon. Les cent quatre vingt treize états membres sont représentés par des ministres et ou des diplomates qui vont voter les décisions de façon démocratique. La directrice de la conférence générale de l’UNESCO se tient debout et prononce un discours d’introduction avant le vote du budget.
Les pays pèsent de la même manière le budget pour mener à bien les différentes missions de l’Unesco l’éducation, la science, la culture, la pollution des océans, l’environnement, la biodiversité, le patrimoine, la nature………. Chaque état membre va fournir une quote-part du budget en fonction de son PIB et de ses ressources. Chaque état membre a le même poids et vote pour un. Parfois les fonds proviennent d’entreprises, de sociétés, d’organismes qui font des dons en plus du budget régulier. Actuellement c’est la Chine qui donne le plus important budget suivi par le Japon, la France arrive en troisième position. Les missions de l’UNESCO peuvent être redéfinit. Quelques réformes et modifications peuvent être apportées.
La conférence générale détermine l’orientation et la ligne de conduite générale de l’UNESCO. Elle adopte un programme et un budget pour les deux années suivantes. Elle élit les membres du Conseil exécutif et nomme, tous les quatre ans, le Directeur général.
La conférence dure un mois. Les salles de l’UNESCO peuvent servir à la réalisation de conférences traditionnelles, de concerts, de diffusion de films. Les bâtiments hébergent des expositions et d’autres manifestations culturelles ou scientifiques.
Quelques temps avant la conférence les drapeaux de tous les états membres sont déployés à l’extérieur.
Dans les jardins de l’UNESCO plusieurs œuvres sont exposées.
Les signaux éoliens du grec Takis –sculpteur – qui rappelle l’univers de Calder : don de la Grèce pour le siège de l’UNESCO.
Un ange, sculpture en bas-relief surplombe le jardin zen japonais, il provient d’une église catholique de Nagasaki.
Une fontaine de la paix sculpture japonaise par le sculpteur Sato.
Une sculpture inspirée des œufs de Fabergé avec des cordages rappelant le navire Christophe Colomb.
Un centre de méditation de Tadao Ando en forme de cylindre : le cercle représente la sérénité et l’infini, le dallage qui mène au centre de méditation provient d’Iroshima.
On peut déambuler dans le square de la tolérance, le jardin de la paix fleuri comme au parc de Sceaux, un monde aquatique égaie le béton ainsi qu’un jardin zen d’Isamu Noguchi qui invite au délassement et à la méditation : pruniers – magnolias – cerisiers – fragment d’arbre d’un cèdre rouge provenant du Canada.
La république de Bulgarie a offert des rosiers pour le siège de l’UNESCO. On découvre également un jardin potager pédagogique.
L’entrée du bâtiment fait penser à une cornette de religieuse.
L’UNESCO compte plus de 2 200 collaborateurs dans ses 53 bureaux repartis partout dans le monde et au siège parisien. Le personnel provient d’horizons variés et multiculturels.
Exposition le bijou dessiné
L’exposition le bijou dessiné présentée met en lumière le sujet peu étudié et souvent méconnu du dessin joaillier, à travers une sélection d’œuvres provenant du Fonds Van Cleef & Arpels sur la Culture Joaillière (fonds constitué à des fins de recherche, de présentation et d’utilisation pédagogique).
En parallèle de ce fonds, l’école des arts joailliers (crée en 2012) conserve également un fonds patrimonial constitué d’une collection de bijoux (de l’antiquité à nos jours), de pierres, de livres etc….
La mission fondamentale de l’école : diffuser la culture joaillière auprès du public le plus large : ouvrir l’école à tous.
Le dessin joaillier se réduit parfois à quelques traits de crayon jetés sur une feuille de papier mais souvent, il prend l’allure d’une véritable œuvre d’art tout en couleurs et en nuances : le dessin joaillier a ceci de particulier qu’il nous touche par sa beauté autant qu’il nous instruit sur le processus de création d’une pièce joaillière.
Lorsqu’on visite l’exposition sur le bijou dessiné : art peu connu, concept d’un dessin on entre dans un dessin et on y entre du mur au plafond, plusieurs questions se posent : qu’est-ce que le dessin joaillier, à quoi sert-il, qui le réalise, quel est son statut ?
L’exposition propose de répondre à ces interrogations, c’est pourquoi elle se décompose en trois actes : la chambre de l’artiste, de l’auteur – l’atelier de création – la galerie d’art, le magasin.
Chez l’artiste la colorisation va se faire à base d’aquarelle et de gouache. La gouache c’est de l’aquarelle mélangée à de la gomme arabique ce qui donne du volume et du relief. Les joailliers utilisaient beaucoup le papier de couleur notamment pour faire ressortir les blancs – tout est fait au pinceau très fin – ils utilisent la loupe.
La formation du joaillier avant le 19è : ce dernier n’était qu’un exécutant. On lui apportait les dessins car les dessinateurs ne connaissaient pas les caractéristiques des métiers de la joaillerie. Au milieu de ce siècle, une formation de dessinateurs joaillier est né.
Dans l’atelier l’ambiance est art déco : exemples avec la montre pendentif d’Alphonse Mucha dessinateur, et de Fernand Paillet très connu pour les miniatures.
Comment savoir qui a réalisé l’oeuvre : trois façons de le savoir soit par un monogramme, une signature ou un tampon.
Un dessinateur n’a pas de droit sur son dessin dès qu’il l’a vendu c’est la maison qui l’achète qui prime.
Chez Tiffany c’est de la joaillerie blanche comme le diamant. Tiffany possède des pierres précieuses, toutes les maisons n’ont pas de pierres.
René Lalique a commencé à dessiner à l’âge de 16 ans. Son apprentissage s’est fait avec d’autres artistes et ensuite il a rejoint l’école de la joaillerie. Léon Hatot a commencé à l’âge de 12 ans.
Lors de l’exposition universelle de 1900 René Lalique est récompensé pour son épingle de corsage.
Fonctionnalité du dessin joaillier et son statut
Le mode d’emploi pour permettre la création d’un bijou est pratiquement annoté sur le dessin car en général chaque pièce reste unique.
George Barbier introduit la Panthère motif préféré de Cartier (montres Panthère de Cartier) cet animal est emblématique pour cette maison de renom.
Le statut évolue, et au 19è on voit se créer les collectionneurs qu’on appelle « les curieux de papier ». Fin 19è début 20è les œuvres de René Lalique, Alexandre Brédillard, Léon Hatot deviennent connues.
L’École : cette année on fête ses 10 ans. Chaque année, deux expositions gratuites sont proposées dans ses locaux, ainsi que des conférences transmises en direct une fois par mois (chaque conférence a une thématique différente).
L’école réalise des cours, elle n’est pas une école diplômante uniquement une école de découverte et d’initiation. Les cours sont théoriques et abordent l’évolution du bijou, le savoir-faire (gestes), gemmes, l’observation des pierres à la loupe.
La création de l’école part d’un constat car c’est un univers un peu secret d’où la volonté d’ouverture. Ce concept est unique, l’école voyage, on trouve la même école à Hong Kong et prochainement au Japon. Aucun pré requis est nécessaire.
Dans les locaux est exposé une reproduction du gros diamant « le Cullinan » découvert en 1905 en Afrique du Sud (environ 3000 carats). L’original se trouve aujourd’hui à la tour de Londres.
Observatoire de la Sorbonne 8 février 2022
Cette visite s’est déroulée d’abord par la visite de l’observatoire puis par la restitution de l’histoire de la Sorbonne.
Dans les années 1970, la Société Astronomique de France –SAF- société composée d’amateurs et de quelques professionnels, a obtenu l’autorisation de la Sorbonne de pouvoir utiliser le télescope qui se trouve à l’observatoire. Un atelier d’optique ou l’on polit les miroirs est aussi présent dans ce lieu. Donc l’activité consiste à observer et polir.
Les amateurs fabriquent leur propre télescope à leur goût. Pour obtenir de bonnes images il faut que les lentilles soient polies au cent millième de millimètres.
La lunette présente à l’observatoire n’est pas très puissante mais de très bonne qualité. Ce qui détermine la performance de l’instrument c‘est le diamètre de la lentille d’entrée (150 mm de diamètre soit 20 – 30 – 40 cm).
L’observation par ce télescope de la lune et du soleil est tout à fait correcte en revanche la qualité est très moyenne pour tout ce qui concerne les nébuleuses. Par beau temps on observe une tâche sur le soleil et voir Vénus.
Au niveau de la lentille d’entrée c’est comme s’il y avait une loupe. Le tube abrite la lumière des parasites extérieurs – la puissance de l’instrument provient du diamètre de la grande loupe. La lentille c’est du verre soit bombé soit concave. Sur le miroir la lumière se réfléchit.
Les grands télescopes des professionnels font 10 mètres de diamètre ce qui permet d’observer les grossissements 1300 fois plus grands. Le télescope est fait pour grossir mais aussi pour ramasser plus de lumière, ça fait comme un entonnoir, ça la concentre. Avec un télescope on peut voir des objets éloignés à des milliards d’année lumière : le soleil est à 8 minutes lumière de la terre.
La construction de la Tour
Elle est créée en 1910 par des professeurs de mathématiques afin d’organiser des travaux dirigés pour les étudiants. Ils faisaient calculer la distance des planètes et ensuite venaient les observaient. La tour est délaissée jusqu’en 1968 moment de la création de la SAF (Société Astronomique de France) par Camille Flammarion. La lunette actuellement installée dans la tour date des années 1930. Le 19è siècle a connu un engouement pour l’astronomie.
Histoire de la Sorbonne
L’université est fondée au 12è siècle pour un enseignement de la théologie, en latin, par des religieux de l’abbaye Sainte-Geneviève et de l’abbaye de Notre-Dame. Les étudiants viennent de l’Europe entière – certains n’ont pas d’argent pour se payer un logement. Au 13è siècle Saint Louis donne de l’argent pour créer des chambres d’étudiants. Dans la cour de la Sorbonne, au sol, on voit des traces des anciennes chambres (20 chambres). Les cours sont dispensés en extérieur.
Donc, la Sorbonne lors de sa création est avant tout une résidence d’étudiants et non pas une université.
C’est au 16è siècle que les chambres d’étudiants se transforment en salles de cours. Á cette époque la première presse à imprimer du royaume voit le jour à la Sorbonne et la faculté se crée. Au 17è siècle Richelieu est étudiant, il devient en 1620, le recteur de la faculté et reconstruit les bâtiments. Une chapelle avec deux ailes plus une aile supplémentaire ferme l’ensemble. La chapelle deviendra le tombeau de Richelieu. Au 19è siècle l’enseignement dispensé concerne essentiellement les sciences. Á la révolution l’université est dissoute et ça devient une résidence d’artistes.
C’est Napoléon 1er qui refonde l’université de Paris mais rue Saint-t Jacques dans le collège des Jésuites. Pendant longtemps il n’y a pas d’enseignement des sciences à la Sorbonne. Il est créé seulement au 19è siècle ; on apprenait les sciences au collège Henri IV ou il y avait un petit observatoire. Le collège des Jésuites est devenu le Lycée Louis-Le-Grand et le collège Royal fondé par Henri IV est devenu le collège de France où se trouvait une chaire d’astronomie. Vers la Seine, le collège des Quatre Nations devenu l’Institut de France actuel fondé par Mazarin a accueilli une vingtaine de jeunes gens après la révolution.
Les académies vont être déplacées du Louvre au collège des Quatre nations et le Louvre évolue en musée.
En 1821 les élèves reviennent à la Sorbonne (1ère session de l’enseignement des sciences). Á la rentrée de 1826 on enseigne les mathématiques, la physique, la chimie, la zoologie, la botanique et l’astronomie mathématique et on fait venir les plus grands professeurs de l’époque. Jean-Baptiste Biot professeur de chimie – Urbain Le Verrier professeur en chaire d’astronomie mathématique. Ce dernier a découvert Neptune en 1846. Autre enseignement dispensé la géologie ; la plus grande collection de minéraux d’Europe.
En 1968 la Sorbonne est de nouveau dissoute pour créer Paris Diderot, Jussieu, etc… et cette année signe la fin de l’enseignement des sciences à la Sorbonne. La collection des minéraux va vers le jardin des plantes.
Á la Sorbonne aujourd’hui on enseigne les lettres, les sciences économiques, les hautes études en sciences sociales, les langues. De nombreux bâtiments dans Paris sont rattachés à la Sorbonne. On compte des dizaines de milliers d’étudiants. De nombreux partenariats existent avec les pays étrangers.
matériel de polissage
le télescope de la Sorbonne
bâtiment dans la cour
L’hôtel Gaillard a été construit dans le 4ème quart du 19ème siècle dans le style néo-Renaissance pour le banquier Émile Gaillard. À sa mort, la Banque de France acheta l’hôtel pour en faire une succursale qui ferma en 2006. En 2011, elle annonça la création d’une Cité de l’Économie (CITECO) qui ouvrit en juin 2020.
La salle des coffres, où se trouve à présent la collection de pièces et de billets anciens, est protégée par une lourde porte blindée encastrée. Elle est entourée d’une douve autrefois remplie d’eau qui était parcourue par une nacelle mobile suspendue. Un pont-levis coulissant permet son accès. Elle contient 112 armoires fortes contenant 3874 coffres individuels numérotés de dimensions variées. Le numéro 13 n’a été attribué à aucun coffre. Les isoloirs mettaient les clients à l’abri des regards quand ils consultaient le contenu de leur coffre.
Au début, l’échange des biens se faisait sous forme de troc de marchandises mais assez rapidement, il a été nécessaire d’utiliser de la monnaie. Les formes premières de monnaie sont très variées : l’ambre, le sel, les graines, les coquillages, les épices… Le sel qui servait à payer les légionnaires romains est à l’origine du mot salaire et les épices à celui d’espèces.
La première monnaie divisionnaire fut inventée par Crésus, roi de Lydie, en 650 avant Jésus-Christ. Crésus était très riche car le fleuve Pactole avec ses pépites d’or lui assura une fortune colossale. La monnaie, étant frappée manuellement au marteau, n’était pas très ronde et n’avait pas toujours le même poids. Il fallait la peser. Elle était réservée à l’élite.
Les Grecs utilisaient une monnaie en argent représentant une chouette. Frappée à Athènes au 4ème siècle avant Jésus-Christ, elle a été imitée en Égypte du temps du gouverneur Mazakès. Ils ont influencé les Gaulois pour la fabrication de leur monnaie.
Charlemagne mit en place une unité monétaire officielle. Le gouvernement était le seul à frapper la monnaie. Le denier en argent représentait le buste de Charlemagne et de l’autre côté, une croix. Ce fut la première pièce frappée des deux côtés.
Saint-Louis imposa un cours légal à la monnaie royale et se porta garant de la teneur de métal précieux. L’écu d’or, avec le blason des rois de France à l’avers et des fleurs de lys avec une croix grecque au revers, fut utilisé jusqu’en 1640.Le premier franc a été créé pour régler la rançon de Jean II le Bon, prisonnier des Anglais. Le terme « franc faisait » référence à la libération du roi qui s’était déclaré « franc », c’est-à-dire libéré.
En 1661, la Suède fut le premier pays européen à utiliser des billets de banque pour remplacer de très lourdes plaques de cuivre utilisées comme moyen de paiement. Le montant du billet était écrit à la main à l’encre noire. Ce fut un échec pour la banque de Stockholm.
Les premiers billets français, les billets de Law, virent le jour sous Louis XV mais ce fut un échec économique comme pour les assignats de la Révolution. La Banque de France créa ses premiers billets en 1800 : celui de 500 francs Germinal et celui de 1000 francs Germinal.
La Banque de France émit des billets spécifiques pour les Colonies et les Dom Tom. Ils étaient illustrés par des faits marquants, des personnages illustres de leur histoire, par des paysages ou des scènes de la vie économique locale.
En 2014, Montreuil en Seine-Saint-Denis lança une monnaie locale citoyenne, « La Pêche » qui s’étendit à d’autres communes d’Île-de-France.
La fausse monnaie existe depuis l’Antiquité. La chouette athénienne avait été imitée par le gouverneur perse d’Égypte vers 331 avant Jésus-Christ. Pendant longtemps, la contrefaçon était punie de mort. Ceslaw Bojarski devint célèbre dans les années 1960 pour avoir contrefait des billets de banque de cent nouveaux francs « Bonaparte » avec une extrême fidélité.
Trois presses monétaires sont exposées : la presse à assignats du 18ème siècle, celle de Nicolas Thonnelier de 1845 entraînée par la vapeur et celle à taille douce de 1930.
La salle des coffres dispose d’outils multimédias qui permettent d’apprendre de façon ludique.
« Dessine-moi un billet » permet de connaître les éléments incontournables d’un billet. « La roue de l’euro » est un jeu qui invite à retrouver le pays d’émission de la pièce. Il est possible, par exemple, de toucher un vrai lingot d’or ou de soulever un facsimilé de barre d’or en tungstène pour apprécier la densité du métal. L’impression d’un billet à son effigie peut se faire en prenant la pose dans l’une des cabines, « le photobifton ».
presse à assignats
billet provisoire type 1848
lingot d’or à toucher
Partis de la place de l’Opéra vers la rue de la Paix avec un arrêt Place Vendôme pour remonter ensuite la rue Saint-Honoré, la rue Royale et enfin terminer au village Royal, voilà le parcours fait par le groupe des adhérents de Clamart Accueil pour découvrir les origines de la Haute Couture.
Pourquoi on commence par la place de l’Opéra ? Au 19 è siècle, c’est à cet endroit que pour les dames il fallait voir et surtout se faire voir. Nous sommes dans le siècle des grandes transformations du Baron Haussmann et de Napoléon III. La ville s’agrandit, s’organise, la thèse hygiéniste se développe et Paris devient la capitale de la Mode.
Le maître absolu de la Haute Couture est Paul Poiret avec une première adresse rue de la Paix. Ce dernier est embauché comme dessinateur de mode chez Doucet en 1898, fondateur d’une des premières maisons de haute couture, puis travaille chez Worth de 1901 à 1903. Ce terme de haute couture apparaît au début du 20è siècle. Avec Madeleine Vionnet, Paul Poiret est le premier à supprimer le corset en 1906 en créant des robes taille haute. Il devient ainsi un pionnier de l’émancipation féminine.
Madeleine Vionnet créatrice en 1912 est l’inventrice de la coupe en biais et du drapé ; elle crée des robes du soir qui moulent le corps et mettent en valeur ses formes. Cette grande couturière est une influenceuse majeure de la mode du 20è siècle. Elle arrête sa stratégie de commercialisation et continue son art en dispensant des cours (formation). Grande adepte du néo-classicisme et de l’antiquité grecque, dans les années 20 elle retourne à l’antique.
Entre les mains de qui est la Haute Couture ?
Á l’époque médiévale la couture est entre les mains de six corps marchands : drapiers – merciers – pelletiers – bonnetiers – orfèvres. Quatre de ces corporations vont se consacrer à ce qui est l’embellissement des toilettes, des accessoires, des bijoux. Les drapiers font appel aux couturières. Le désir de ces couturières est de s’affirmer. Sous le roi soleil les femmes font signer une pétition qui lui est présentée et à partir de ce moment-là elles sont reconnues. Les tailleurs conserveront le port de robe, tout ce qui est modelage du corps ; en 1781 ils perdent le privilège de la confection des vêtements.
Le père de la haute couture n’est pas français. Charles Frédéric Worth un anglais qui était installé au 7 rue de la paix, c’est là qu’il a commencé ses créations, vient s’installer à Paris qui devient la capitale de la mode au 19è siècle. Il créait pour les impératrices, les duchesses et au bout d’un moment sa femme va jouer le jeu. Á l’époque les collections étaient présentées sur des mannequins d’osier. La femme de Worth va défiler à son domicile entre les tenues qui sont présentées. Il vient d’inviter le métier de mannequin dans les années 1858/1860.
Autres noms célèbres :
Jeanne Paquin grande couturière française est l’une des premières à avoir acquis une renommée internationale, à la fin du XIXe siècle.
Les vêtements des Sœurs Callot ont été connus notamment pour leurs détails exotiques, l’utilisation des moires et des lamés, ainsi que de la dentelle et des passementeries.
La modiste Gabrielle Chasnel dite « Coco Chanel » crée des chapeaux et ensuite va s’orienter vers la création de mode. Elle crée le premier tailleur en jersey de soie. Elle est le « symbole de l’élégance française ».
Chanel icône de l’histoire de la mode est tout en nuance mais est à la fois antipathique – ce n’est pas une couturière elle est créatrice et ne dessine pas – elle va surtout draper et les petites mains vont coudre dans les ateliers – les dessinateurs font ce qu’elle visualise dans sa tête.
Premier chapeau en 1910, premier tailleur en jersey en 1913. 1921, création du parfum Chanel n°5 avec plus de quatre-vingt composants, il reste le parfum de plus vendu au monde encore aujourd’hui.1926 la petite robe noire de Chanel la « Ford de Chanel » en jersey de soie, jersey de laine, dentelle, …devient l’incontournable de la garde-robe féminine.
Chanel mettra la fermeture à éclair sur le côté et à l’intérieur – Chanel est la première à créer le décolleté du dos.
Couleur monochrome chez Chanel : noir, blanc, rouge ….
Les boutons Chanel sont des pièces uniques ou personnalisées avec les initiales incrustées et entrelacées.
Avec Christian Dior dans les années 40/50, le corset va revenir sous forme de guêpière. En 1947, il crée le new-look.
Nouvelle ancienne venue au n° 21 de la place Vendôme (près de l’hôtel Ritz), née en 1890 Elsa Schiaparelli romaine meurt en 1973. Elle avait fermé sa maison. Récemment la direction artistique décide de rouvrir.
Elle avait fait ses classes à Paris où elle avait ouvert une boutique. En 1917, elle crée le premier pull-over cravate qu’elle a tricoté. En 1954, après la guerre, Schiaparelli se cherche et ferme sa boutique. Hubert Givenchy en 1947 reprend les affaires artistiques de Schiaparelli. En 1950 il crée la première robe smoking.
Les droits Schiaparelli sont rachetés en 2006, la boutique rouvre en 2012 mais pour du prêt à porter. En 2017 Schiaparelli retrouve l’appellation haute couture qui est très codée. Rose shocking est un nom de couleur à tendance fuschia créée par Elsa Schiaparelli en 1937, cette couleur est déposée. Schiaparelli a été la première à intégrer la fermeture à glissière dans le vêtement féminin.
Le premier smoking est créé par Yves Saint-Laurent en 1966. Il est le seul créateur qui a ouvert au public sa maison de Haute Couture en 2009. Aujourd’hui, cette maison n’existe plus c’est uniquement une boutique de prêt à porter.
Cadolle est la créatrice du premier soutien-gorge « moderne » (1889), appelé à cette époque « corselet-gorge » ou « maintien-gorge » : marque par excellence du prêt à porter de sous-vêtement féminin.
Dans les années 1920 on évolue, la tendance sportive s’affirme. Le boyish, forme qui aplatit la poitrine, est tout simplement la touche féminine d’un univers garçon. . En d’autres termes, le style Boyish utilise les pièces basiques de la garde-robe masculine pour se l’approprier dans un look féminin, un rien glamour !
En 1947 Marcelle Rochas demande la guêpière à Cadolle. Souvent sans bretelles, la guêpière est une lingerie très sensuelle qui se porte parfaitement sous une robe bustier.
Années 60 on enlève le soutien-gorge. Années 80 le stretching développe la fermeté du corps de la femme, se muscler devient un nouveau code esthétique : le bodyfit. En 1989 retour au corset proposé plus fin.
Différence entre créateur et haute couture
Un créateur peut l’être en maroquinerie, chaussures, sous-vêtements…. Et n’est pas nécessairement un grand couturier. Dans la haute couture on est uniquement créateur de Haute Couture.
Le titre de Haute Couture est décerné par le ministre de l’Industrie et la Fédération Française de la Haute Couture. On compte environ une centaine de noms dans la Haute Couture. Pour obtenir ce titre il faut un atelier en France.
En 1910 la chambre syndicale de la couture est créée. Entre les deux guerres une hiérarchie va se mettre en place entre les membres de la chambre syndicale de la couture parisienne. En 1920 le groupe le plus élitiste mené par Madeleine Vionnet se détache. En 1930 ce groupe va se réunir sous le terme de la PAIS (Protection des Associations des Industries artistiques Saisonnières) terme qui n’existe plus aujourd’hui.
La chambre syndicale de la Haute Couture fait partie des trois composants de la Fédération Française de la couture, du prêt à porter et des créateurs de mode.
Après avoir eu différents propriétaires, le château de Sceaux fut acheté par le département de la Seine et devint, en 1937, le musée de l’Île-de-France. Attribué ensuite au département des Hauts-de-Seine, il prit le nom de « Musée du Domaine départemental de Sceaux » en 2015.
Après avoir acquis la seigneurie de Sceaux en 1670, Jean-Baptiste Colbert agrandit le château en faisant ajouter deux longues ailes, terminées chacune par un pavillon. L’un renfermait une orangerie et une chapelle et l’autre, les cuisines et la conciergerie. Il fit construire des écuries, l’entrée d’honneur, le pavillon de l’Aurore décoré par Charles Le Brun en 1672. Le jardin fut aménagé par André Le Nôtre et des cascades furent construites ainsi que le bassin de l’Octogone à l’emplacement d’un étang. Il donna des réceptions fastueuses dans son domaine et y reçut Louis XIV.
Colbert, qui avait cumulé presque toutes les charges de l’État et qui possédait une sorte de Petit Versailles, tenait à rester à sa place par rapport au roi. Les groupes animaliers des guérites d’entrée, attribués à Jean-Baptiste Théodon, font allusion aux vertus de Colbert : le chien témoigne de sa fidélité envers Louis XIV, et la licorne symbolise l’honnêteté du ministre. Dans les armoiries de Colbert, la couleuvre, qui se dit coluber en latin, incarne l’intelligence et la sagesse.
Colbert mourut en 1683. Le domaine de Colbert s’étendait sur 70 hectares. La perspective, dessinée par André Le Nôtre, s’arrêtait au niveau du dernier bassin. Derrière le mur de la propriété se trouvaient des marécages. Le domaine revint au marquis de Seignelay, fils aîné de Colbert, qui fit construire l’Orangerie par Jules Hardouin-Mansart pour y entreposer les œuvres d’art qu’il collectionnait. Elle fut réduite d’un tiers à cause d’un obus de la guerre de 1870. Il fit agrandir le parc en achetant la seigneurie de Châtenay. Il fit creuser le Grand Canal. Il mourut subitement à 39 ans.
Le domaine fut vendu en 1700 au duc du Maine, fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan. Son épouse, Anne-Louise-Bénédicte de Bourbon, très fière d’être de lignée royale, se sentait humiliée en raison de son mariage. Elle était surnommée « La poupée de sang » en raison de sa petite taille. Pour riposter aux moqueries, elle créa l’ordre de la mouche à miel qui lui permit d’installer une cour littéraire dont fit partie Voltaire. La duchesse était très cultivée et voulait étudier les sciences et les techniques. Nicolas de Malézieu, homme de lettres et mathématicien qui habitait une maison à Châtenay, lui donna des leçons d’astronomie. Elle était bonne danseuse. Elle jouait du clavecin. Elle n’aimait pas l’étiquette à Versailles. Insomniaque, elle organisa des fêtes et des divertissements. Ce fut l’époque des fameuses “Nuits de Sceaux” de 1705 à 1753. À la mort de Louis XIV en 1715, elle chercha à se venger du régent, Philippe d’Orléans qui avait, en faisant casser le testament du roi, écarté le duc du Maine de tout rôle politique. Elle voulait que la régence revienne au roi d’Espagne. Lorsque le complot fut découvert, elle fut arrêtée et emprisonnée pour un an. Elle reprit ses activités en tenant sa cour. Le duc mourut en 1736 et la duchesse en 1753. Leurs fils, le prince de Dombes et le comte d’Eu, héritèrent successivement du château.
En 1775, au décès du comte d’Eu, le duc de Penthièvre, son cousin, hérita du domaine. Louis-Jean-Marie de Bourbon, fils du comte de Toulouse et petit-fils de Louis XIV, fit construire le bâtiment de l’Intendance derrière les écuries. Il ouvrit le parc au public et voulait des espaces plus sauvages. Comme il était très bon avec le peuple, il fut épargné à la Révolution mais sa belle-fille, la princesse de Lamballe, fut atrocement massacrée en septembre 1792.
En 1791, il avait donné le domaine à sa fille, la duchesse d’Orléans, mariée à Louis-Philippe d’Orléans. De ce mariage naquit Louis-Philippe, roi des Français. Le duc de Penthièvre mourut en mars 1793. Ses biens furent confisqués comme biens nationaux en avril 1793.
Le domaine de Sceaux devint une exploitation agricole. Le château, vidé de son contenu, servit, au rez-de-chaussée, d’entrepôt pour le foin et les graines. Les statues du parc furent enlevées et les cascades démontées. En 1798, l’État vendit la propriété à Hippolyte Lecomte, riche négociant qui transforma le parc en terres agricoles. Il fit démolir le château de Colbert très délabré en 1803 pour en vendre les matériaux. Sa fille, qui avait épousé le duc de Trévise, hérita des biens.
Entre 1852 et 1856, le duc et la duchesse de Trévise firent construire un nouveau château de style néo-Louis XIII par l’architecte Auguste-Théophile Quantinet puis, son successeur, Joseph-Michel Le Soufaché et replanter le parc selon les dessins de Le Nôtre. Ils donnèrent dans leur domaine de Sceaux fêtes et réceptions brillantes.
À leur mort, le fils aîné hérita du château qu’il légua à son frère, le marquis de Trévise. La demeure resta dans la famille jusqu’à la mort de la marquise de Trévise en 1923. Leur unique héritière vendit les 220 hectares au Conseil général de la Seine, se réservant le Petit château.
Le Conseil général de la Seine restaura le parc puis en lotit une partie en 1930. La façade du pavillon du Hanovre, boulevard des Italiens à Paris, fut remontée à la lisière du parc en 1932.
la licorne et le dragon
le salon de Colbert
le dogue et le loup